Coquilles Saint-Jacques : les populations se portent bien mais la prudence reste de mise
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Article N°28913

Coquilles Saint-Jacques : les populations se portent bien mais la prudence reste de mise

Alors que la saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques démarrera officiellement le 1er octobre, les évaluations scientifiques de l’Ifremer confirment la bonne santé des populations sur les deux plus gros gisements français : la Baie de Seine et la Baie de Saint-Brieuc. La diminution du  nombre de coquilles juvéniles nées en 2024 laisse cependant entrevoir des années à venir moins prolifiques.
Pour les scientifiques, ces variations interannuelles confirment qu’il ne faut pas augmenter les prélèvements.

Les résultats des campagnes scientifiques menées cet été par l’Ifremer montrent une situation favorable pour les populations de coquilles Saint-Jacques, aussi bien en baie de Seine qu’en baie de Saint-Brieuc. Les niveaux observés se maintiennent à des valeurs historiquement élevées. Une bonne nouvelle pour la première pêcherie française qui fait fonctionner environ 800 navires et emploie près de 3000 pêcheurs.

Comme chaque année, deux campagnes d’évaluation sont conduites sur les principaux gisements afin de mesurer l’état des populations et de contribuer à leur gestion durable. L’une s’est déroulée en baie de Seine en juillet 2025 à bord du Côtes de la Manche, l’autre entre fin août et début septembre en baie de Saint-Brieuc à bord du Thalia, deux navires côtiers de la Flotte océanographique française opérée par l’Ifremer et sa filiale  l’armement Genavir.

BAIE DE SAINT-BRIEUC : UNE BIOMASSE DISPONIBLE ESTIMÉE A 70 960 TONNES

À l’ouverture de la campagne, la biomasse de coquilles ayant atteint la taille réglementaire (105 mm depuis la saison 2024/25) est estimée à 54 550 tonnes. En intégrant la croissance attendue au cours des prochains mois, la biomasse disponible durant l’ensemble de la période de pêche atteindra environ 70 960 tonnes. Ces chiffres représentent une diminution de 7% par rapport à 2024. 

Par ailleurs, la biomasse totale tous âges confondus s’élève à 84 620 tonnes, tandis que la biomasse adulte, indicateur du potentiel de reproduction de la population, est estimée à 78 900 tonnes (-3% par rapport à 2024). Malgré cette légère baisse, ces niveaux restent historiquement élevés, confirmant la stabilité globale des populations de coquilles.

BAIE DE SEINE : 119 482 TONNES DE COQUILLES DISPONIBLES

Entre Barfleur (50) et le cap d’Antifer (76), la biomasse de coquilles de taille réglementaire (110 mm) atteint cette année 119 482 tonnes, une régression de 13% par rapport aux chiffres records de 137 000 tonnes l’année dernière. 

Cette abondance s’explique par l’arrivée d’une nouvelle génération importante de coquilles nées en 2023 et par la présence d’un reliquat  coquilles ayant survécu à au moins une année de pêche) de 50 475 tonnes, le plus élevé de la série historique depuis 1980. 

LES POPULATIONS SONT EN BON ÉTAT MAIS NE DOIVENT PAS ÊTRE DAVANTAGE EXPLOITÉES

Si les indicateurs sont légèrement en baisse, les populations de coquilles Saint-Jacques dans ces deux baies restent à un niveau élevé grâce aux efforts de gestion mis en place par la filière, avec notamment l’amélioration de la sélectivité des engins (anneaux de drague de 97 mm depuis 2017 en Bretagne Nord généralisée à l’ensemble du territoire français en 2021) et la limitation de l’effort de pêche par des horaires et périodes réglementés.

« Nous avons observé une légère baisse du nombre de jeunes coquilles (moins d’un an) par rapport aux années précédentes. Il s’agit de variations interannuelles classiques, expliquent Éric Foucher et Spyros Fifas, chercheurs en biologie halieutique à l’Ifremer. Cela laisse entrevoir des perspectives de pêche plus limitées pour la saison 2026/27 en baie de Seine, et pour 2027/28 en baie de Saint-Brieuc. Et cela montre également qu’il est important de ne pas augmenter les prélèvements, ni par l’effort de pêche, ni par les quantités prélevées, afin de conserver la stabilité de ces populations sur le plus long terme ».

 

Source Ifremer

Lien :https://www.ifremer.fr/fr

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