Semaine européenne de la mobilité : le vélo en première ligne de la transition douce

Face aux embouteillages urbains et à l’urgence climatique, la petite reine séduit de plus en plus de citadins. Zéro émission, mobilité active, entretien réduit et coût dérisoire, incontestablement le vélo coche toutes les cases pour accélérer la transition écologique et bâtir une mobilité durable en Europe.

Pistes cyclables sécurisées, ateliers de remise en selle, vélo en libre-service à tarif préférentiel… Partout en France, les collectivités profitent de la Semaine européenne de la mobilité pour inciter à l’usage du vélo pour les trajets domicile-travail, réduire la part de la voiture individuelle et promouvoir une politique cyclable ambitieuse.

L’Europe pédale vers un avenir sobre et connecté

Pour Bruxelles, la mobilité douce est un pilier stratégique du Green Deal européen à savoir, réduire de 90 % les émissions du transport d’ici 2050, harmoniser les infrastructures cyclables entre pays et soutenir l’industrie européenne du vélo. Un réseau vélo transfrontalier renforcerait à la fois la cohésion économique et le tourisme à vélo sur tout le continent.

Il faut savoir que le secteur du vélo représente déjà plus d’un million d’emplois en Europe, avec un objectif de 2 millions d’emplois d’ici 2030. Plus de 250 milliards d’euros d’investissements cyclables sont programmés à l’échelle européenne. Et avec une part modale du vélo autour de 8 %, l’Union européenne veut doubler l’usage de la bicyclette dans les déplacements quotidiens d’ici la fin de la décennie.

Un levier économique et social sous-estimé

Mais au-delà de l’enjeu écologique, développer la pratique cyclable dynamise l’économie locale : commerces de proximité, ateliers de réparation vélo, tourisme à vélo. La mobilité cyclable crée de l’emploi non délocalisable tout en réduisant les inégalités d’accès à la mobilité.

À l’horizon 2030, l’essor de la petite reine pourrait transformer nos villes et nos vies. Comment ? En doublant la part modale du vélo, en triplant le de la filière cycle et en maillant l’Europe d’infrastructures cyclables sécurisées. Si les États et les collectivités poursuivent leurs efforts, la mobilité durable deviendra vraiment le socle d’une transition écologique réussie. La Semaine européenne de la mobilité n’est plus alors un simple rendez-vous annuel, mais le symbole d’un futur où le transport doux s’impose comme la norme. On ose y croire.