Le monde des vélos à assistance électriques vient de franchir un nouveau cap avec la dernière création de Stealth, le B-52R. Ce modèle révolutionnaire, doté d’un moteur puissant et silencieux, d’une autonomie étendue, d’un design innovant et robuste, ainsi que d’une capacité à atteindre 95 km/h, repousse les frontières de ce que l’on peut attendre d’un vélo à assistance électrique. Mais à quel prix ?
Alors que la cohabitation entre différents usagers de la route en milieu urbain est déjà extrêmement compliquée, la commercialisation d’un tel engin interroge. Les conflits entre cyclistes, piétons et véhicules motorisés sont fréquents, la gestion des vitesses très différentes entre usagers s’avère de plus en plus difficile, et le risque d’accidents graves ne cesse de croître avec l’arrivée de VAE toujours plus puissants et souvent débridé.
Ajoutez à cela le manque d’infrastructures adaptées pour accueillir des vélos à haute performance, et vous obtenez un cocktail explosif pour la sécurité routière. Les problèmes de respect des règles de circulation se multiplient, et la mise sur le marché de modèles comme le Stealth B-52R ne fait qu’aggraver la situation.
N’est-il pas dangereux de céder ainsi à la course à la puissance, alors que la sécurité de tous devrait rester la priorité absolue ?
Il est temps de s’interroger sur la pertinence de commercialiser des vélos à assistance électriques qui défient les limites de la raison. La route n’est pas un circuit, et la folie des VAE ultra-puissants pourrait bien tourner au cauchemar pour la cohabitation urbaine.
Bien sûr, une telle machine n'est pas autorisée en France et plus largement en Europe. Un VAE capable d’atteindre 95 km/h, comme le Stealth B-52R, dépasse largement les caractéristiques et les normes dictés par l'UE. Il n’est donc pas homologable pour la route, ni comme speedbike, ni comme pedelec. Son utilisation est strictement réservée à un usage privé, sur terrain fermé ou circuit dédié, et il est impératif de porter un équipement de protection complet.
Sur la voie publique, il serait légalement considéré comme un véhicule motorisé soumis à des règles bien plus strictes (permis, assurance, immatriculation, etc.) et, dans la plupart des cas, il ne serait pas autorisé à circuler avec les mêmes droits qu’un vélo à assistance électrique classique.
J'ose espérer que la priorité va rester au développement d’une mobilité douce, inclusive et respectueuse de l’environnement, plutôt que la course à la vitesse. Ces vélos ultra-puissants risquent ni plus ni moins d’aggraver les conflits existants et de compromettre le fragile équilibre entre les différents modes de transport.
Tant que la réglementation et les infrastructures ne prévoient pas un cadre spécifique, sécurisé et adapté à ces engins extrêmes, la société n’est pas prête à les accepter sur la voie publique.