Le dérailleur mécanique reste la solution la plus économique, simple et fiable pour la majorité des cyclistes, tandis que le dérailleur électrique apporte un confort, une rapidité et une précision inégalés, particulièrement appréciés en compétition ou pour les cyclistes passionnés recherchant la performance et la technologie. Par Michel Legoff / France Secrète à VéloÂ
Pour répondre à la question de Pierre-Yves de Montauban, le choix entre un dérailleur électrique et un dérailleur traditionnel (mécanique) est aujourd’hui au cœur des débats parmi les cyclistes, que ce soit pour la route, le VTT ou le vélo urbain. Aussi, pour y voir un peu plus clair, voici un comparatif détaillé pour vous aider à comprendre les avantages et inconvénients de chaque système, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Fonctionnement général
 Critère |
 Dérailleur mécanique |
 Dérailleur électrique  |
 Mode d’actionnement  |
 Par câble et leviers manuels |
 Par moteur électrique et boutons |
 Réglage |
 Manuel, nécessite précision |
 Automatisé, auto-indexation |
 Entretien |
 Remplacement de câbles/gaines  |
 Surveillance batterie, MAJ firmware  |
Avantages et inconvénients
Dérailleur mécanique
Dérailleur électrique
Différences spécifiques avant/arrière
Pour quel usage ?
 Profil d’utilisateur            |
 Recommandation principale            |
 Débutant, usage occasionnel |
 Dérailleur traditionnel |
 Cycliste urbain régulier |
 Traditionnel ou électrique selon budget |
 Compétiteur, sportif exigeant |
 Dérailleur électrique |
 Voyageur longue distance |
 Traditionnel (fiabilité, réparabilité) |
Gardez en mémoire que les dérailleurs électriques ne sont pas universellement compatibles avec tous les types de vélos. Leur compatibilité dépend de plusieurs critères :
Type de vélo : Les dérailleurs électriques sont principalement conçus pour les vélos de route, les VTT et certains vélos gravel, où la performance et la rapidité de changement de vitesse sont recherchées. Ils sont aussi de plus en plus présents sur les vélos à assistance électrique.
Compatibilité de la transmission : Le nombre de vitesses de la cassette, la marque et la série de la transmission sont essentiels. Un dérailleur électrique doit correspondre au nombre de vitesses de la cassette, et il est recommandé de ne pas mélanger les marques (ex. : Shimano, SRAM, Campagnolo) pour éviter les problèmes d’indexation et de compatibilité.
Compatibilité avec le cadre : Certains cadres plus anciens ou spécifiques (urbains, pliants, etc.) peuvent ne pas permettre l’installation aisée d’un système électrique, notamment pour le passage des câbles ou l’emplacement de la batterie. Les systèmes sans fil (SRAM eTap, Shimano Di2 sans fil) facilitent cependant l’installation sur la plupart des cadres récents.
Type de moteur sur VAE : Sur les vélos à assistance électriques, il faut vérifier que le système de transmission choisi est compatible avec le moteur installé, car certains moteurs ne sont pas compatibles avec toutes les transmissions, qu’elles soient mécaniques ou électriques.
Ce n'est que mon avis
« Pour moi, après utilisation sur plusieurs sorties, les dérailleurs électriques se distinguent par leur rapidité, leur précision durable, leur facilité d’utilisation et leur faible besoin d’entretien, ce qui en fait incontestablement une solution de choix pour les cyclistes exigeants ou ceux recherchant le confort et la performance. Et pour répondre à votre question Pierre-Yves, le dérailleur mécanique reste une valeur sûre pour les cyclistes au long cours. Il est fiable, facile à entretenir, moins coûteux à l’achat comme à la réparation, et ne nécessite pas de gestion de batterie ou de mises à jour logicielles. En cas de souci sur la route, il est aussi plus facile à dépanner soi-même ou dans n’importe quel atelier ». Â