Tribune de Maxime Kouchnir, fondateur de STARTLAB : Éducation : Préparer les jeunes au monde de demain, l'urgence est là ! @StartlabEdu
Il nous faudrait maintenant gérer avec la même urgence la crise pédagogique de ce même système. Nous le devons à notre jeunesse.
Les classements PISA de 2019, le standard international d'évaluation international, ne sont pas vraiment favorables à la France qui laisse par ailleurs sur le bord de la route plus de 100 000 décrocheurs scolaires tous les ans.
Car à côté, le monde bouge, lui. Et très vite.
D’abord, les métiers qui évoluent sous l’impulsion de l’internationalisation et du numérique. Les compétences techniques, elles, deviennent rapidement obsolètes.
Ensuite une bonne partie de l’information se trouve désormais accessible en quelques clics. Qu’on le veuille ou non internet est devenu le canal numéro un d’acquisition de la connaissance pour les jeunes.
A cela s’ajoute un temps d’attention des élèves de plus en plus perturbé par des activités qui n’ont pas grand chose à voir avec l’enseignement. Ceci ne constitue que le début de la liste des facteurs déstabilisant notre édifice scolaire.
Alors, n’est-il pas temps de changer ce que l’on enseigne mais aussi la manière d’enseigner ? N’est-il pas temps de revisiter nos pédagogies obsolètes pour que les jeunes prennent enfin plaisir à apprendre, n’aient plus peur de l'échec et s’enrichissent des autres ? N’est-il pas temps de développer leur créativité, leur confiance en soi, leur capacité à communiquer, leur adaptabilité… ce que les anglo-saxons appellent les “soft skills” ? N’est-il pas temps de vraiment revaloriser la voie professionnelle ? N’est-il pas temps de réconcilier système éducatif et monde de l’entreprise ? N’est-il pas temps de dépoussiérer les manuels scolaires et d’offrir des ressources innovantes aux enseignants ?
Par exemple, pourquoi ne pas développer l’esprit d’initiative des jeunes dès le collège en les initiant à l’entrepreneuriat ? Cela peut sembler incongru, surtout en France où la création d’entreprise fait parfois grincer des dents, mais de plus en plus de pays tels que le Canada ou les pays nordiques y voient un terreau d’apprentissage extrêmement fertile. La création de projets concrets en groupe - projets associatifs ou mini-entreprises - permet notamment le développement de compétences clés : créativité, collaboration, écoute, confiance en soi, … Cette création de projets permet aussi une mise en application concrète des enseignements de l'école, elle contextualise et donne du sens. Est-ce que le monde anglo-saxon ne nous a d’ailleurs pas emprunté le mot “entrepreneur” ?
Les idées sont là et les bonnes volontés aussi. Alors qu’attendons-nous car il y a urgence ? Cette urgence d’actions nous la devons à notre jeunesse, nous la devons à l'avenir de notre pays car, pour reprendre Nelson Mandela: "L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde".
Source Maxime Kouchnir, Fondateur de Startlab
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