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Article N°28713
Printemps 2025 : la biodiversité à l'éveil sur la lône de Jonage
8 mois après la remise en eau de la lône de Jonage, le printemps 2025 marque une nouvelle étape où la nature reprend ses droits, et la biodiversité s'éveille au fil de l'eau retrouvée.
Depuis octobre 2024, une expérimentation est menée pour préciser les modalités techniques de remise en eau et pérenniser le projet. L'objectif : restaurer des milieux humides typiques des annexes fluviales du Rhône. Les premiers enseignements sont très encourageants.
Depuis octobre 2024, une expérimentation est menée pour préciser les modalités techniques de remise en eau et pérenniser le projet. L'objectif : restaurer des milieux humides typiques des annexes fluviales du Rhône. Les premiers enseignements sont très encourageants.
La lône qui s'écoule
Différents débits ont été testés (de 50 l/s à 183 l/s) et 6 campagnes de mesures ont été menées.
Il a été mis en évidence :
• Un écoulement dynamique sur 900 m en amont, formant un petit cours d'eau naturel.
• L’installation d'un plan d'eau en aval, attestant de la capacité de rétention de la lône.
• Des surfaces inondées variant selon les débits. Ces dernières sont conformes aux prévisions.
• Des surfaces inondées variant selon les débits. Ces dernières sont conformes aux prévisions.
La granulométrie grossière du substrat (sables, graviers, galets) est favorable à l'infiltration des eaux, renforçant la connexion avec la nappe alluviale. Un suivi reste toutefois nécessaire pour évaluer l'évolution à moyen-terme du colmatage du lit de la lône par les dépôts sédimentaires.
Un effet bénéfique sur la nappe alluviale
Les suivis piézométriques (profondeur de la nappe) ont permis de mettre en évidence la réhausse de la nappe, suite à la remise en eau, confirmant l’intérêt du projet. En outre, aucun impact négatif n'a été relevé sur les conditions d’alimentation et la qualité des eaux du captage d’eau potable des Vernes à proximité. Le suivi se poursuit pour confirmer ces premières observations positives.
Des milieux et habitats très diversifiés
La mise en eau a métamorphosé les paysages. Le long du tracé, la lône présente d’ores et déjà des milieux très diversifiés :
- Des eaux courantes et des eaux stagnantes (plan d'eau, bras mort).
- Une profondeur variant le long du tracé et pouvant atteindre jusqu’à 2m.
- Des berges diversifiées (présence de bois mort, pente douce à abrupte…).
- Une luminosité évoluant au gré du tracé (forêt alluviale, clairière).
- L’installation des premières roselières, véritable refuge pour les oiseaux, amphibiens, poissons…
- Des berges diversifiées (présence de bois mort, pente douce à abrupte…).
- Une luminosité évoluant au gré du tracé (forêt alluviale, clairière).
- L’installation des premières roselières, véritable refuge pour les oiseaux, amphibiens, poissons…
Cette mosaïque de milieux devrait être très favorable à l’installation d’un grand nombre d’espèces.
Un programme de suivis écologiques ambitieux
Pour accompagner ce renouveau et suivre à long-terme l'évolution du site, un programme de suivis écologiques rigoureux est mis en place en lien avec les associations naturalistes et les partenaires du Grand Parc.
Un partenariat a été développé avec le Conservatoire Botanique National du Massif central pour assurer un suivi des plantes aquatiques et apprécier les possibles bénéfices de la mise en eau sur la forêt alluviale.
Les amphibiens font également l’objet d’un suivi : des grenouilles agiles et des grenouilles vertes ont d’ores et déjà été identifiées.
L’association SYMPETRUM réalisera des prospections pour identifier les populations d’odonates (libellules et demoiselles). Il n’est pas impossible d’identifier dès cette année l’installation de l’Agrion de Mercure, espèce emblématique du Grand Parc.
La Fédération de pêche du Rhône réalisera également une pêche d’inventaire pour caractériser les populations de poissons après 1 an de mise en eau.
De nombreux bénévoles d’associations naturalistes se sont également mobilisés pour prospecter le site et enrichir les connaissances sur le site (LPO : suivi ornithologique ; Les Naturalistes Rhodaniens : Les papillons de nuit ; SFORA : Les orchidées).
Chaque inventaire viendra nourrir une connaissance fine du site et guider les actions de gestion futures.
L'ensemble des données sera valorisé en octobre 2025, avec une synthèse intégrant également les résultats hydromorphologiques.
La lône, un projet qui intéresse
En octobre-novembre 2024 et avril 2025, le Symalim a organisé plusieurs visites commentées de la lône, ainsi que des maraudes, dédiées au grand public. Au total ce sont 400 personnes qui ont manifesté leur curiosité pour découvrir ce projet, avec un intérêt marqué pour la pérennisation de la mise en eau de la lône et la compréhension des enjeux du fleuve Rhône.
À PROPOS
Le Symalim est le Syndicat Mixte pour l’aménagement et la gestion de l’île de Miribel Jonage et le propriétaire du Grand Parc.
Pilote du programme de restauration du Rhône à Miribel Jonage, il assure la maitrise d’ouvrage de la remise en eau de la lône de Jonage en lien étroit avec l'Eau du Grand Lyon, l’Agence Régionale de Santé et les financeurs (Agence de l’eau, EDF).
Le Symalim se compose de 16 collectivités : la Métropole de Lyon, le Département de l’Ain, la Communauté de Communes Miribel et Plateau et les communes de Beynost, Décines-Charpieu, Jonage, Jons, Lyon, Meyzieu, Miribel, Neyron, Niévroz, Saint-Maurice de Beynost, Thil, Vaulx-en-Velin, et Villeurbanne.
Pilote du programme de restauration du Rhône à Miribel Jonage, il assure la maitrise d’ouvrage de la remise en eau de la lône de Jonage en lien étroit avec l'Eau du Grand Lyon, l’Agence Régionale de Santé et les financeurs (Agence de l’eau, EDF).
Le Symalim se compose de 16 collectivités : la Métropole de Lyon, le Département de l’Ain, la Communauté de Communes Miribel et Plateau et les communes de Beynost, Décines-Charpieu, Jonage, Jons, Lyon, Meyzieu, Miribel, Neyron, Niévroz, Saint-Maurice de Beynost, Thil, Vaulx-en-Velin, et Villeurbanne.
Symalim
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