Dans quelques jours va enfin sortir le blockbuster le plus attendu du cinéma français : Eiffel. Une super production avec Romain Duris et Emma Mackey sur l'histoire d'amour impossible qui serait à l'origine de la Tour Eiffel. Une histoire incroyable qui n'aurait pourtant jamais pu voir le jour...
Les éditions Amphora - via leur label littéraire Sixième(s) - sont donc très heureuses de vous faire découvrir le 13 mai l'épopée folle du scénario de ce film événement qui a mis plus de 22 ans à se concrétiser. Et c'est sa scénariste, la romancière Caroline Bongrand, qui, de Hollywood à Paris a porté ce projet fou, sans jamais abandonner son rêve. "Eiffel etmoi" est l'oeuvre palpitante de ce combat d'une femme qui n'a jamais cessé de croire à son rêve. Un récit, rocambolesque etréel, qui vous plongera comme jamais auparavant dans les coulisses du cinéma et de ses personnages les plus célèbres...
« Être scénariste, était-ce accepter d’être dépossédé de son œuvre, de son âme, de sa dignité ? »
Caroline Bongrand, scénariste et écrivaine reconnue est l’auteure d’un scénario fou, trop grand, trop cher, incroyablement romantique, sur l’histoire d’amour qui se cache derrière la construction de la tour Eiffel.
Durant plus de vingt ans, tel Don Quichotte ne démordant pas de ses convictions, Caroline va tout faire pour que son film voie enfin le jour. De péripéties en rebondissements, de Hollywood à Paris, elle va porter son projet à bout de bras jusqu’à l’obsession, et affronter un monde parfois merveilleux, souvent sans foi ni loi, sans jamais renoncer.
Des producteurs aux agents, studios, réalisateurs et scénaristes, vous saurez tout sur l’univers du cinéma et les coulisses d’un grand film français qui aura mis 22 ans à se faire.
Découvrez l’épopée extraordinaire et les secrets du scénario d’ Eiffel , le film évènement de cette année.
Extraits
«Trouver n’importe quoi, mais vite. Un truc énorme. Imparable. « La tour Eiffel. » Il était face à moi, suspendu à mes mots. En effet, il n’avait pas l’air du tout d’un mauvais gars. « La tour Eiffel ?
- Gustave Eiffel a construit sa tour pour une femme qu’il a follement aimée et dont le pré-nom commençait par un A. Vous avez remarqué que la tour Eiffel a la forme d’un A ? C’est une si belle histoire d’amour. Personne ne l’a jamais racontée. »
« Quand on écrit un scénario, il faut se demander, à chaque instant de l’histoire, à chaque scène, ce qui pourrait arriver de terrible à son personnage. Compte tenu de sa personnalité, de son parcours, de ce que l’on sait de lui, de ses blessures, de ses appréhensions les plus ancrées, de ses espérances, s’interroger sur ce qui pourrait le déstabiliser, lui faire perdre pied, susciter le plus de doutes en lui, lui faire le plus mal, le mettre en danger physique, en conflit avec le monde extérieur, en conflit avec ses proches, en conflit avec lui-même. Il faut trouver le moyen de lui rendre la vie infernale. De façon graduelle et implacable. »
« Thomas me sourit.
« Ce scénario, c’est quand même une sacrée patate chaude. J’en entends parler depuis des siècles. Il a tourné partout et ne s’est toujours pas fait. Il y a forcément une raison.
- La raison, c’est qu’il était trop cher. Il a été budgété à soixante-quinze millions d’euros, puis à trente-cinq millions : personne n’arrivait à le monter.
- De toute façon, il n’y a aucun exemple d’un film qui ait mis aussi longtemps à se monter. Cite-moi un film qui a mis aussi longtemps à se monter et qui s’est fait ? - Forrest Gump. »
Je vis un large sourire se dessiner sur son visage.
« Je constatais que ce scénario déclenchait tout de même de furieuses envies d’appropria-tion. Les gens ne voulaient pas l’améliorer, ils voulaient s’en saisir, le prendre, le signer, et pouvoir clamer plus tard qu’ils en étaient les auteurs glorieux. Un film de cinéma sur la tour Eiffel, le monument qui faisait le plus rêver, pour lequel tous les touristes faisaient le voyage à Paris, il n’y en avait eu aucun. Ce serait un véritable événement. Le film serait for-cément vendu et vu dans le monde entier. Le prestige et la renommée seraient immenses, que le film soit très bon ou seulement « bon ». Alors voilà, tous jouaient des coudes, tous voulaient être « sur la photo ». Une occasion pareille, ça ne se rate pas. Tout cela, sans même s’être battus ? Cela manquait diablement de panache.
Finalement, ce film était un révélateur de personnalités. Tous ceux qui l’approchaient devenaient comme fous. Tellement de gens auraient voulu avoir l’idée de ce film et être l’auteur de son scénario. »
Source Edition Amphora