L’exposition a été organisée avec le soutien de la Commission nationale de la République d’Azerbaïdjan pour l’UNESCO, par la Délégation permanente de l’Azerbaïdjan auprès de l’Organisation, en coopération avec l’Union des architectes d’Azerbaïdjan et la Fondation du patrimoine culturel turcique, en partenariat avec l’UNESCO.
Lors de la cérémonie d’ouverture, plusieurs représentants institutionnels ont rappelé la place singulière qu’occupe Ajami Nakhchivani dans l’histoire culturelle de l’Azerbaïdjan. Ils ont souligné que l’inscription de son 900ᵉ anniversaire sur la Liste des anniversaires de l’UNESCO constitue un nouveau jalon dans la reconnaissance internationale du patrimoine azerbaïdjanais, à un moment où le pays est membre du Comité du patrimoine mondial, illustrant son engagement en faveur de la protection et de la transmission du patrimoine culturel.

Ajami Nakhchivani est reconnu comme l’une des figures les plus marquantes de l’architecture médiévale. Architecte ayant su conjuguer précision mathématique et imagination artistique, il est le fondateur de l’école architecturale du Nakhitchevan. Les mausolées de Momina Khatun et de Yusif ibn Küseyr, édifiés au XIIᵉ siècle, constituent des exemples emblématiques de son génie créateur. En renouvelant les principes de l’organisation de l’espace et en développant un langage ornemental singulier, il a porté la géométrie architecturale à un niveau exceptionnel pour son époque.
La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de diplomates représentant plusieurs pays, notamment le Kazakhstan, le Soudan, la Russie et la Chine, conférant à l’événement une dimension résolument internationale, en cohérence avec la vocation universelle de l’UNESCO.

À l’issue des prises de parole institutionnelles, nous avons parcouru l’exposition, composée de toiles et de photographies consacrées à la vie et à l’œuvre d’Ajami Nakhchivani, et illustrées dans cet article. Ces œuvres proposaient une lecture artistique contemporaine de son héritage architectural, mettant en regard la rigueur géométrique médiévale et une sensibilité visuelle actuelle, prolongeant le propos historique dans un registre sensible et accessible.
L’exposition présentait également de nouvelles publications consacrées à l’architecture médiévale azerbaïdjanaise, apportant une contribution scientifique notable à l’étude et à la diffusion de cet héritage.
L’événement s’est conclu, en milieu de journée, par un partage traditionnel de mets azerbaïdjanais, offrant un temps de convivialité et d’échange. Ce moment du commun a donné une traduction concrète à l’esprit de la manifestation : faire dialoguer patrimoine, création et diplomatie culturelle dans une logique d’ouverture et de transmission.
À travers cette commémoration, Ajami Nakhchivani apparaît comme une figure centrale de l’histoire architecturale de l’Azerbaïdjan, dont l’œuvre continue de porter un message universel sur la capacité des cultures à dialoguer au-delà des siècles et des frontières.
crédit photos : Azertag, Ulviya