Un personnage qui a joué un grand rôle dans la vie économique de la cité d’Ingres vient de partir pour un ailleurs dont on ne revient pas. Bernard Daugrois a donc quitté ce monde à 85 ans après une vie bien remplie. Il aura été entouré jusqu’au bout par sa famille, ses enfants et son épouse Érika qui lui a prodigué soins et amour .
Bernard est né à Saint -Jean d’Angely. Élève doué, il a préparé et eu le concours d’HEC au lycée Montaigne de Bordeaux. À la sortie de l’école, diplôme en poche, il a travaillé chez Simca,chargé de l’exportation vers les pays scandinaves. il a rejoint le groupe Bouyer à Montauban où il a été directeur commercial au moment où l’entreprise a connu un essor international. Puis Monsieur Paul Bouyer, l’ayant remplacé par son fils Jean-Louis , l’a accompagné pour la création de la société Talco en 1971. Là, il a déployé son énergie , sa vision pour les changements technologiques qui se profilaient dans les télécommunications, en particulier la téléphonie mobile. Ce fut la grande aventure de Talcom et radiocom 2000: 3 ans de suite Talco a été classé parmi les 100 entreprises les plus performantes du pays.
Bernard Daugrois s’est toujours comporté en patron proche de ses salariés. Grâce à ce chef d’entreprise humaniste, tolérant mais rigoureux la société a connu un développement fulgurant avec à la clé l’embauche de centaines de collaborateurs. Le groupe Sahel a repris Talco qui avait subi un incendie.
Peu bavard , il savait faire partager son savoir et sa façon de concevoir le futur et d’affronter les rendez-vous de l’an 2000, notamment dans l’apparition de la domotique qui aujourd’hui fait partie de notre vie quotidienne. Le ministère de l’industrie , s’appuyant sur l’exemple de Talco, choisit Montauban comme pôle national pour l’essaimage.
En 1995, il m’a accompagné dans la campagne des municipales ; il a été élu adjoint au maire chargé de l’emploi. Dire qu’il a aimé ce rôle d’édile serait exagéré ! Mais son autorité , sa loyauté, son empathie et ses bons conseils n’ont jamais fait défaut.
Je manquerais à tous mes devoirs en ne mentionnant pas sa part prépondérante à la création au lycée Bourdelle de la plate-forme électrique qui consistait à mettre sur pied un enseignement supérieur de transfert de technologie en matière d’électronique.
Il était retiré à Montauban où la maladie a terrassé ce fumeur impénitent, doux géant, immense industriel, amateur de jazz et de musique.
Salut l’ami
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Que son épouse qui a été cofondateur de l’Université populaire et elle est toujours une militante d’Amnesty international, ainsi que ses enfants, petits-enfants, arrières -petits -enfants trouvent ici, en même temps que notre considération, nos sincères et tristes condoléances.
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Roland Garrigues