Une exploration sous haute sécurité avec Patrick GARCIA l'un des 6 derniers mineurs qui ont bataillé ferme pour sauver et rehabiliter un site en musée mine expliqué dernièrement.
L'urbex est de mode mais pas de faux pas; terrain privé et interdit les currieux engagent leur responsabilité !
Le Lavoir à charbon de Carmaux-Blaye-les-Mines a été fondé en 1928. Cette gigantesque structure industrielle comporte 7 étages + 2 sous sols et est constitué d'une ossature en béton avec des poutres métalliques.
Le lavoir à charbon se situe à proximité de l'ancienne exploitation minière de Sainte-Marie, l'une des plus grandes mines à ciel ouvert d'Europe. Environ 3500 mineurs travaillaient sur le bassin minier de Carmaux et 500 000 tonnes de charbon y étaient extraites par an.
Les lavoirs apparaissent progressivement au début du XXème afin d'apporter une amélioration à la qualité des produits et aux conditions de travail du personnel. Les lavoirs réalisent la préparation mécanique du charbon, c'est-à-dire la transformation du charbon extrait en produits commercialisables répondant aux exigences des clients ou utilisables dans les centrales et chaufferies des houillères. Le lavoir peut être employé aussi bien pour des mines « découvertes » (carrières), comme celle de Sainte-Marie, ou des mines souterraines. à l'époque c'etait une prouesse technique : près de 8 km de galleries emmenaient depuis le fond en pente douce le charbon jusqu'en haut du batiment pour diverses opérations et ressortait dans des wagons de chemin de fer pour partir vers d'autres destinations !!
L'extraction minière terminée, le Lavoir de Carmaux a progressivement été fermé avant d'être revendu le 30 juin 1997. Il ne sera jamais réutilisé. Le bâtiment connaîtra deux incendies successifs, en 2008 et en 2010, dégradant d'autant plus sa structure.
Le lavoir de Carmaux est l'un des derniers lavoirs à charbon encore debout en France.