𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝟐𝟔 𝐦𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟐𝟓 - 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝟔𝟎𝐞 𝐀𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞́𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐁𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐁𝐀𝐃), 𝐚̀ 𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝐪𝐮𝐞 𝐬’𝐞𝐬𝐭 𝐭𝐞𝐧𝐮 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐧𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐡𝐚𝐮𝐭 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝’𝐮𝐧 𝐞𝐧𝐣𝐞𝐮 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭 : « 𝐋𝐞 𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐏𝐥𝐚𝐧 𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐧𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐠𝐞𝐧𝐝𝐚 𝟐𝟎𝟔𝟑 : 𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐯𝐚𝐥𝐨𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 ».
Organisée en marge de ce rendez-vous panafricain, cette rencontre a réuni des représentants d’institutions africaines, des partenaires au développement, des experts et décideurs politiques autour de la feuille de route stratégique de l’Union africaine pour la décennie 2024-2033. Tous ont salué le potentiel du continent, tout en soulignant l’urgence d’une action concertée.
𝗨𝗻 𝗯𝗶𝗹𝗮𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘀𝘁𝗲́, 𝘂𝗻𝗲 𝗮𝗺𝗯𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗿𝗲𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗲́𝗲
Représentant la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, son collègue N’guessan Koffi a ouvert les travaux en rappelant les avancées du premier plan décennal, notamment dans les domaines de l’intégration régionale, de l’égalité de genre et du numérique. Toutefois, il a reconnu que les défis restent importants, en particulier sur le plan de la transformation économique, de l’inclusion sociale et de l’emploi des jeunes.
« 𝘓’𝘈𝘧𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯 », a-t-il martelé, appelant à une mobilisation renforcée pour transformer le potentiel du continent en résultats tangibles.
𝐕𝐚𝐥𝐨𝐫𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐬
Le deuxième plan décennal de l’Agenda 2063, adopté en février 2024 par les Chefs d'Etat de l’Union africaine, se veut plus opérationnel. Il met l’accent sur la valorisation du capital africain dans toutes ses dimensions : humain, naturel, financier, culturel et numérique.
Le continent détient en effet 30 % des réserves mondiales de minéraux, 60 % des terres arables inexploitées, une jeunesse qui représente plus de 60 % de la population et un accès massif à la mer via l’économie bleue. Ce sont autant d’atouts qui, s’ils sont bien exploités, peuvent repositionner l’Afrique sur l’échiquier mondial comme un acteur incontournable.
𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐬𝐲𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐝𝐞𝐯𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́
Les représentants de la CEA, de l’Union africaine, de l’AUDA-NEPAD et du PNUD ont mis en avant l’importance de la synergie entre l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030 des Nations unies, appelant à un alignement stratégique des efforts et à la mobilisation accrue de ressources locales.
Un accent particulier a été mis sur la nécessité de renforcer les mécanismes de suivi-évaluation, de production de données fiables et de reddition de comptes. Ces éléments sont essentiels pour mesurer les progrès réels et ajuster les politiques publiques en conséquence.
𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐮𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞
Le panel a débouché sur plusieurs résolutions :
- la création d’une matrice d’actions concrètes autour de la valorisation des capitaux du continent ;
- l’instauration d’un mécanisme rigoureux de suivi des engagements pris ;
- la production d’un rapport d’étape à présenter au Sommet de l’Union africaine en 2026.
Plus qu’un simple échange d’idées, cette rencontre marque un tournant stratégique : celui d’une Afrique qui choisit de s’appuyer sur ses propres forces pour bâtir une prospérité partagée, durable et inclusive.
𝐔𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞
Dix ans après son lancement, l’Agenda 2063 entre dans une nouvelle phase plus réaliste et plus exigeante. L’heure est venue pour les États africains de passer de l’engagement politique à l’action concrète. L’enjeu est de taille : répondre aux aspirations des peuples africains et faire de cette décennie un accélérateur de transformation pour tout le continent.
Amichia Pio