𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝟐𝟕 𝐦𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟐𝟓 - 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐥𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐨𝐟𝐢𝐭𝐞𝐥 𝐇ô𝐭𝐞𝐥 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐥𝐚 𝐜é𝐫é𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 𝐝’𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝟔𝟎𝐞 𝐀𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥é𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐆𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐁𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐝é𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐁𝐀𝐃) 𝐬’𝐞𝐬𝐭 dé𝐫𝐨𝐮lé𝐞 𝐜𝐞 𝐥𝐮𝐧𝐝𝐢, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐦𝐛𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐦𝐩𝐫𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐞𝐧𝐧𝐢𝐭é, 𝐝’é𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐯𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐝é𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧.
Présidée par Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, cette session inaugurale a rassemblé un parterre de chefs d’Etat, anciens présidents, ministres, représentants d’organisations internationales, acteurs du secteur privé, partenaires techniques et financiers, autour du thème évocateur : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
𝐔𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝’𝐚𝐝𝐢𝐞𝐮 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐃𝐫 𝐀𝐝𝐞𝐬𝐢𝐧𝐚
Moment fort de la cérémonie, l’allocution du président sortant de la BAD, le Dr Akinwumi Adesina, a dressé un bilan remarquable de ses dix années à la tête de l’institution. Sous son mandat, le capital de la Banque est passé de 93 à 318 milliards de dollars. Les approbations de projets ont atteint 102 milliards de dollars, soit près de la moitié de toutes les approbations depuis la création de la BAD en 1964, tandis que 59 milliards de dollars ont été décaissés.
« 𝐶𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒𝑠, 𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒́𝑒𝑠 », a-t-il déclaré, énumérant les nombreux projets menés : le lancement d’Africa50, le succès du Forum pour l’investissement en Afrique (AIF), et le programme d’adaptation climatique Triple A, aujourd’hui le plus important au monde avec 25 milliards de dollars engagés.
Classée meilleure institution financière multilatérale au monde, la BAD a également conservé sa note AAA et a multiplié les innovations financières. A l’heure de passer le témoin, Dr Adesina a remercié ses collaborateurs, les Etats membres et son épouse, avec une sincérité saluée par l’assemblée.
𝐋𝐚 𝐂𝐨𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐦𝐨𝐝𝐞𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
La cérémonie a aussi mis à l’honneur le pays hôte à travers une présentation vidéo retraçant son parcours économique. Entre 2011 et 2024, le taux d’investissement est passé de 14,1 % à 26,2 %, l’accès à l’électricité de 33 % à 94 %, et des infrastructures majeures ont été réalisées. La BAD, partenaire clé, y a investi plus de 5 milliards de dollars dans 110 projets.
𝐔𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚 𝐥𝐢𝐛𝐞𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧
Dans son discours d’ouverture, le Président Ouattara a salué le leadership transformateur du Dr Adesina et l’efficacité des « High 5 » (éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer, améliorer la vie). Il a mis en garde contre les défis globaux, conflits géopolitiques, réchauffement climatique, inflation, endettement, qui fragilisent les économies africaines, et a insisté sur la nécessité de libérer le potentiel du continent.
« 𝐿’𝐴𝑓𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑟𝑒𝑔𝑜𝑟𝑔𝑒 𝑑’𝑢𝑛𝑒 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡𝑢𝑒𝑢𝑠𝑒, 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠, 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠. 𝐼𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 ℎ𝑢𝑚𝑎𝑖𝑛, 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙 𝑒𝑡 𝑡𝑒𝑐ℎ𝑛𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒 », a-t-il déclaré, appelant à une croissance inclusive, verte et résiliente.
Il a aussi souligné l’importance des réformes, de l’innovation, et du progrès technologique en s’appuyant sur l’exemple des pays d’Asie de l’Est. Il a affirmé son attachement au rôle moteur de la BAD, dont la stratégie est alignée sur les agendas 2030 (ONU) et 2063 (UA).
𝐄𝐧 𝐫𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞
Cette édition des Assemblées marque également un moment institutionnel important : l’élection du prochain président de la BAD. Le chef de l’Etat ivoirien a exprimé sa confiance dans la capacité du successeur à poursuivre et renforcer la dynamique impulsée par son prédécesseur.
Alors que les travaux se poursuivent jusqu’au 30 mai, avec de nombreux panels et dialogues présidentiels, cette cérémonie d’ouverture a donné le ton d’une nouvelle ère pour la BAD et pour l’Afrique : celle d’une vision ancrée dans les réalités du continent, tournée vers un avenir plus équitable, innovant et prospère.
Amichia PIO