Le chemin le plus court d’un point à un autre, ça reste encore de ne pas y aller. Mais allez expliquer ça aux marins du Vendée Globe !
Pas question pour eux de faire du refus d’obstacle, surtout maintenant qu’ils sont dans les mers du Sud et que la plupart d'entre eux sont précisément là pour vivre « ça ». Ils savent toutefois mieux que personne que les voies les plus courtes ne sont pas toujours les meilleures. Reste pour eux à définir la stratégie à adopter en fonction des conditions de circulation des différents systèmes météorologiques. S’ils étaient ailleurs qu’en mer, une application telle que Waze saurait certainement leur indiquer avec précision les zones difficiles à traverser et leur proposer les itinéraires les plus praticables. Sauf que voilà, là où ils sont, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour éviter les sentiers boueux et les dangers. Ce qui les oblige à adapter leur trajectoire en ce moment, c’est une vilaine dépression qui se creuse derrière eux et va venir les percuter de plein fouet en milieu de semaine.
[Michel Lecomte]