Alors qu’une petite moitié de la flotte du Vendée Globe est toujours soumise aux affres du Pot-au-Noir, une autre a désormais franchi l’équateur. Sur l’eau, c’est donc deux salles, deux ambiances. Pendant que les uns voient leurs vitesses osciller - parfois en grand - au gré des grains et des zones de molle, les autres crapahutent à cadence régulière dans les alizés avec un objectif en tête : gagner vers le Sud aussi vite que possible pour ne surtout pas rater le train au nord de Rio de Janeiro, celui-là même qui pourrait catapulter à fond les ballons ceux qui parviendraient à monter dedans jusqu’au cap de Bonne Espérance mais qui laisserait alors sur le quai de la station Sainte-Hélène de très nombreux autres. Si pousser fort reste évidemment le nerf de la guerre dans ce type de situation, il faut aussi optimiser sa trajectoire pour maximiser ses chances d’être à l’heure au départ de l’omnibus. Dans l’instant, il s’agit en l’occurrence de faire le choix de passer à l’ouest ou à l’est de l’archipel Fernando de Noronha.
[Michel Lecomte]