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Salmonelle - Des éleveurs de volailles bio en Grande Difficulté à cause du "principe de précaution" et toute la filière avicole de la Haute-Loire pourrait disparaitre.

| Reportage | [A la une] Salmonelle | Elevages en Danger | Vu 33640 fois
[Collectif43] Vidéo N°21325
"A l’heure où la souveraineté alimentaire de la France est en danger, et où en apparence tout est fait pour promouvoir les circuits courts, l’élevage français meurt en effet de l ‘ accumulation de textes aussi contradictoires qu’illisibles. Cumulée avec les exigences européennes, l’incurie de certains services de l ‘Etat qui restent sourds, et d’insupportables " principes de précautions « des services, comme des distributeurs, cette paperasse non comestible va tuer la capacité de votre pays à nourrir sa population. 
 
Par exemple, dans le Département 43, une situation pourtant scandaleuse n’attire l ‘attention de personne.
 
Les éleveurs de volailles sont tout simplement sinistrés.  Leur nombre est passé de 15 à 7 en six mois dans le courant de l’année 2022. Les circuits courts vers les grandes surfaces locales en sont pénalisés. La souveraineté alimentaire est mise à mal au niveau départemental régional et national.

En cause : des abattages de troupeaux de volailles dans des conditions que nous tenons à signaler :
FAITS
Suite aux contrôles obligatoires, des salmonelles dans l’environnement de la poule. ont été signalées chez différents éleveurs du Département.
Il a fallu abattre un troupeau : 6 000 poules !
Puis nettoyage, désinfection, analyses négatives. A chaque fois les analyses faites sur les œufs sont négatives.
Après six mois obligatoires de vide sanitaires, l ‘ éleveur commande encore 6 00 poulettes.
Nouvelle contamination sur l’environnement et nouvel abattage.
En dépit de 7 tests négatifs effectués par des vétérinaires et laboratoires agrées (sur l’environnement/ les poules/les œufs)
Ni les poules ni les œufs n’ont été contaminées, mais le troupeau a été abattu.
Donc, interdiction d’élever : c’est la règle. Si on a deux salmonelles la même année, interdiction de production pendant un an…sans contrepartie financière)
Précisons que pour un éleveur, l ‘abattage d 'un troupeau n’est pas un événement anodin et qu’une indemnisation ne remplace pas le cœur de son métier.
Précisons aussi que l’indemnisation proposée en cas de salmonelle est loin de couvrir l’ensemble des pertes financières subies
 Par ailleurs, d’autres cas se sont déclarés dans le Département.et ont été traités de la même façon
 
CAUSES
 Les éleveurs ont souligné que le transporteur de la société à qui ils vendent leurs produits refusent de se soumettre à l ‘ obligation de désinfection de l’engin avec lequel ils pénètrent dans les exploitations.
Pourtant, l'Arrêté du 29 septembre 2021 relatif aux mesures de biosécurité applicables par les opérateurs et les professionnels liés aux animaux dans les établissements détenant des volailles ou des oiseaux captifs dans le cadre de la prévention des maladies animales transmissibles aux animaux ou aux êtres humains (NOR : AGRG2129005A/ JORF n°0228 du 30 septembre 202 1 le précise :
Article 5 :
"Le propriétaire ou détenteur dispose des moyens de biosécurité appropriés vis-à-vis des véhicules au cas où l'établissement ferait l'objet de mesures de restriction aux mouvements. "
"Ces moyens doivent permettre la désinfection des parties basses des véhicules pénétrant sur le site de l'exploitation, au niveau des roues, des bas de caisse et du hayon et doivent être mis en œuvre avant d'entrer et après avoir quitté le site d'exploitation. La mise en œuvre de la désinfection relève de la responsabilité du transporteur. "
Or le conducteur a dit a plusieurs reprises à différents exploitants « je m 'en occupe pas » Il semble aussi qu’il y ait refus de se conformer à ce passage de l 'arrêté aussi :
"Le propriétaire ou détenteur et le transporteur s'entendent sur l'utilisation de dispositif de désinfection embarqués à bord du véhicule ainsi que sur la mise en œuvre de la désinfection par le transporteur. «
Par ailleurs, l’enquête effectuée en interne par les membres du Collectif semble montrer que les salmonelles auraient pour origine ce transporteur, éléments communs à tous les éleveurs.
 Rappelons que la loi précise que "Sous l’autorité du préfet de département, la DDPP - la direction départementale de la protection des populations- a pour mission de conduire, de façon coordonnée et cohérente, les différentes politiques publiques en matière de santé animale, de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de protection de l’environnement et de protection économique et physique des consommateurs." 
Des prélèvements pourraient être conduits par cette Direction afin de trouver l ‘ origine de cette contamination, comme c’est dans ses missions. Mais à ce stade, aucune enquête. Les éleveurs désespèrent et cessent leur activité.
Juste pour rire : ces éleveurs en détresse ayant plus de vingt ans de métier sont contactés par des lobbys de viande synthétiques qui leur proposent de faire de la viande avec du pétrole...certains ne perdent pas de temps.
 
Sans rire ...
Nous constatons l’état de dépression des éleveurs concernés, et les graves menaces sur leur santé, y compris mentale. Rappelons encore que l’indemnisation n’est pas tout dans ce métier, que l’abattage est vécu comme un traumatisme, et que ne plus l’exercer est extrêmement pénible. Faut – il rappeler le taux de suicide de cette profession ?
Nous voyons aussi la réticence des jeunes pressentis pour prendre le relais : Le contexte sanitaire et économique actuel complexifie les installations en élevage de volailles (augmentation des contrôles positifs de salmonelle, hausse des prix des matières premières, baisse générale des circuits-cours, difficultés d'approvisionnements...). : avec le vieillissement croissant de nos paysans, et la montée en puissance de l’ impératif de souveraineté alimentaire, priorité nationale, est-ce le moment de ne pas les soutenir ?
Nous sommes indignés de voir qu'en dessous de 2 500 volailles, l 'éleveuse elle-même a dû - c ‘est la règle ! - abattre par ETOUFFEMENT ses volailles, alors même qu’on lui reprochait de ne pas être à jour du "module de formation" désormais obligatoire « Bien-être animal ». Modalité atroce : on lui explique. "Vous enfermez vos volailles dans un sac plastique 24 h. Puis vous ouvrez. Il faudra juste achever les survivantes. "
On peut s’étonner du silence des associations spécialisées, qui s’engagent à grand bruit pour défendre les 40 taureaux qui sortent par an en arènes, après cinq ans de vie de pachas, mais restent très silencieuses face à ces 2 500 poulettes étouffées, 12 000 abattues sans même un test, sans parler des 18 millions de volailles diverses sacrifiées sur tout le territoire en 2022, suite à la grippe aviaire. Tout en votant des textes sur le "bien-être » animal : citons, mieux vaut en rire, le point numéro 5 des cinq libertés de l’animal : « éviter le stress »  ! 
Il est vrai qu’un abattage express sans sommation ni test, et pour les petits élevages, par étouffement dans un sac plastique, c’est parfaitement respectueux du bien-être animal…sans parler du "bien-être" de l’éleveur, totalement sinistré. Celui du bureaucrate, éternel ouvreur de parapluie, qui aura bien appliqué le principe de précaution, est bien assuré, en revanche. 
 
[Collectif43]

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