Les régions misent gros sur la Vélomaritime : une stratégie de territoire payante
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Article N°28954

Les régions misent gros sur la Vélomaritime : une stratégie de territoire payante

La Vélomaritime, portion française de l’EuroVelo 4, n’est plus seulement un itinéraire de rêve entre Roscoff et Dunkerque. C’est un moteur économique du littoral. Avec des millions d’euros de retombées, des saisons touristiques qui s’allongent et une filière vélo en plein essor, le cyclotourisme s’impose désormais comme un levier stratégique pour les régions de Bretagne, Normandie et Hauts-de-France.
Photo : ©Roselyne Blondel-France Secrète à Vélo


Selon les chiffres de Vélo & Territoires et du comité d’itinéraire de la Vélomaritime, la fréquentation annuelle atteint environ 165 000 voyages itinérants, pour près de 47,7 millions d’euros de retombées directes.
Chaque cyclotouriste dépense en moyenne 68 € par jour, souvent pour des hébergements labellisés Accueil Vélo (+ 1 000 établissements partenaires). Ces flux doux, bien répartis dans le temps, génèrent 2 000 à 2 500 emplois directs et indirects sur l’ensemble du tracé.


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Et l’impact ne s’arrête pas là. En effet, en allongeant la saison touristique, la Vélomaritime permet de désaisonnaliser l’économie côtière, un enjeu majeur pour les régions de Bretagne, Normandie et Hauts-de-France. Les cyclistes étrangers ( environ un tiers des voyageurs ) contribuent, eux, à l’attractivité internationale du littoral français.

La Bretagne joue la carte vélo

La région Bretagne fait figure de pionnière en matière d’aménagement cyclable. Entre 2021 et 2023, l’État, avec l’appui régional, a injecté près de 40 millions d’euros dans les infrastructures vélo sur le territoire breton. Au sein de ce dispositif, la Vélomaritime (tronçon breton de l’EuroVelo 4) est considérée comme un axe stratégique du schéma régional « véloroutes et voies vertes » : 2 610 km d’itinéraires prévus dont 87 % réalisés pour les grands axes. 

Par ailleurs, la Région soutient les services cyclo-touristiques : accompagnement à l’investissement pour les hébergeurs labellisés, pour les opérateurs de location ou les ateliers « Accueil Vélo ». En pratique pour les cyclotouristes : meilleurs aménagements, signalétique accrue, services dédiés sur le tronçon breton de la Vélomaritime — un signal positif pour envisager ce début d’itinéraire.

La Normandie valorise son territoire  

Dans la région Normandie, l’investissement en faveur du cyclotourisme est important. Une carte maîtresse pour le secteur du tourisme. Une enquête menée pour Normandie Tourisme révèle que les retombées économiques du cyclotourisme atteignaient plus de 45 millions d’euros en 2022. Ce montant s’appuie sur des dépenses des cyclotouristes et l’amélioration continue des infrastructures que soit les aménagements de voies, la signalétique, ou encore l'accueil des cyclistes.

La Normandie déploie aussi une politique de numérique et de promotion avec, par exemple, la mise en ligne d’offres « circuits vélo » sur des plateformes internationales (application Komoot) pour valoriser ses territoires. Implication pour la Vélomaritime : traversant les falaises normandes, l’itinéraire bénéficie de cette dynamique tels que les hébergements adaptés, les services vélo renforcés et la valorisation marketing active.

Les Hauts de France capitalise sur des services dédiés

Enfin, la région Hauts-de-France, dernière étape de la Vélomaritime, ne reste pas en retrait. Le schéma régional « véloroutes et voies vertes » indique que la région comptait, selon Vélo et Territoires, 3 107 km d’itinéraires réalisés à 49 % en 2022, dont l’EuroVelo 4 (Vélomaritime) est l’un des axes majeurs.

Un appel à projets spécifique a été lancé en 2024 par Hauts‑de‑France Tourisme et ce, pour le développement des véloroutes et des services dédiés aux touristiques à vélo. Aires de repos, stationnements vélo, équipements autour de l’itinérance. Pour le cyclorandonneurs, cela signifie une montée en qualité de service sur la portion nord de l’itinéraire avec un accès facilité, des infrastructures neuves, une meilleure prise en compte du profil cyclotouriste.

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Sur tout son tracé, l’EuroVelo 4 devient ainsi un outil économique autant qu’un terrain de jeu. Chaque euro investi dans les infrastructures vélo génère des retombées locales tangibles, saison après saison. Et ce n'est pas les hébergeurs, les restaurateurs, les artisans ou les loueurs de vélos qui pouuront dire le contraire. Tous profitent de ce mouvement.


Henry Salamone / FRANCE SECRÈTE À VÉLO

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