Lazer VeloVox : le casque connecté pour cyclistes entre communication, sécurité et légalité en France
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Article N°28893

Lazer VeloVox : le casque connecté pour cyclistes entre communication, sécurité et légalité en France

Le Lazer VeloVox est un système audio open-ear fixé aux sangles du casque, pensé pour la communication entre cyclistes, écouter de la musique ou répondre à un appel en roulant. Mais que dit la loi en France sur les écouteurs à vélo ? Entre promesses de sécurité urbaine, cohésion de groupe et zones grises juridiques, ce casque connecté pour vélo interroge sur l’avenir de la mobilité.

À l’ère du cyclotourisme, du vélotaf et des sorties en peloton, le besoin est clair : rester relié au groupe sans sacrifier sa sécurité. Avec le Lazer VeloVox, Lazer et Cardo apportent une réponse technologique avec des haut-parleurs open-ear fixés aux sangles du casque. Résultat ? On peut discuter entre cyclistes, recevoir un appel, écouter un peu de musique… sans s’isoler du trafic.

Pour répondre à la question de Joël P. quant à l'utilisation de ce produit et sa légalité, le VeloVox illustre de plus en plus une tendance à savoir que les marques veulent concilier plaisir de rouler et besoin de rester connecté. C’est une avancée certes intéressante, mais qui nécessite prudence et dosage. En clair, on garde l’oreille au trafic, le volume bas, et l’intercom pour ce qui compte vraiment. Trous dans la chaussée, une voiture qui déboule ou pourquoi pas un bistrot sympa pour la pause café. Bref, un gadget malin, mais à utiliser avec modération et toujours en gardant le réflexe essentiel : écouter la route.

Ce que dit la loi française

Côté légalité, voici ce que dit la loi et ce que les textes imposent et comment le VeloVox semble s’y insérer ou à la limite.
- Article R.412-6-1 du Code de la route (décret n° 2015-743 du 24 juin 2015) : « Est également interdit le port à l’oreille, par le conducteur d’un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d’émettre un son. » Cela inclut écouteurs, casques audio, oreillettes. 

- Sanction : amende forfaitaire de 135 €. Pour les cyclistes, pas de retrait de points puisqu’ils n’ont pas de permis de conduire selon les règles traditionnelles.  Les xxceptions ou zones grises ? Les dispositifs audio externes (haut-parleurs, enceintes) placés en dehors de l’oreille ne sont pas explicitement interdits par le texte. Mais ce genre d’argument serait à soumettre juridiquement et dépendant du contrôle de la police. 

- L’usage du téléphone est permis via un support, ou en haut-parleur, mais non tenu en main. Dans le cas du VeloVox, comme il s’agit de haut-parleurs ou haut-parleurs clipsés sur le casque et non d’écouteurs internes/oreillettes, il pourrait être considéré comme conforme à condition que ces derniers ne soient pas « à l’oreille ». Le communiqué de presse qui présente le produit affirme qu’il est « légal ».

Les dangers potentiels

- Isolement auditif : bruit de pneus, sirènes, klaxons passent sous le radar quand on est coupé de l’environnement. Même un bon système anti-vent ne résout pas tout.
- Attention dispersée et distraction cognitive : tenir une conversation, gérer la musique ou un appel pendant qu'on fait des manœuvres demande de l’effort mental. On ralentit la réaction.
- Fatigue mentale : rouler en ville, c’est déjà exigeant (trafic, signaux, piétons, ouverture de portières). Ajouter la communication audio ou la musique amplifie la charge.
- Sécurité réduite aux intersections : c’est souvent là que l’ouïe joue un rôle décisif — entendre les cyclistes derrière, les véhicules qui tournent, les feux sonores.
- Problèmes techniques : perte de connexion, bruit parasite, volume trop élevé ou réglage inadapté => risques quand on doit couper ou régler en roulant.

Ce n'est que mon avis

« Le VeloVox me semble être une évolution prometteuse. Il répond à un besoin réel des cyclistes qui veulent rester connectés sans se couper du monde. Le design open-ear est intelligent et la compatibilité avec les équipements permet de limiter les gestes dangereux. Cependant, je reste prudent : « légal » ne veut pas dire « sans risque ». En effet, même si l’appareil respecte la loi, l’attention reste la ressource la plus importante à vélo.

Le caractère « légal » pourrait être remis en question dans certaines situations. Si le haut-parleur est trop près de l’oreille, s’il est réglé à un volume trop élevé, il pourrait être interprété comme un dispositif intra-auriculaire. La marge est faible et reste à l'appréciation de l'agent verbalisateur. Quant au coût, pour beaucoup de cyclistes, payer  environ 170 € pour ce type de dispositif est un vrai investissement. Inutile de vous préciser qu'il faut que la qualité audio, la fiabilité ou ecore l’usure justifient ce prix 
»
 

Henry Salamone / FRANCE SECRÈTE À VÉLO

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