Martine Morand n'a pas baissée les bras depuis la disparition de son compagnon Jean-Jacques au contraire avec l'aide de sa fille Judith et Rémi Delguel ils ont embelli maintes et maintes fois cette ancienne usine datant de 1930 où les premières chaussures de la société Myris ont vu le jour dans la haute vallée de l'Aude.
De sa voix douce et un peu éraillée, Martine n'aime pas trop décrire ce qu'elle concocte à ses visiteurs cependant elle serait intarissable sur son vécu puisque me dit-elle j'ai eu plusieurs vies dans ma vie en effet, ayant fait les beaux-arts à Paris et diverse aux écoles artistiques elle a toujours eu dans sa tête l'art la manière de créer des automates et cela a commencé entre autres pour les innombrables vitrines des grands magasins parisiens style le Printemps Haussmann les Galeries Lafayette ou, comme aujourd'hui, des milliers de visiteurs se pressent toujours devant ces vitrines pour admirer les animations pour les grandes fêtes de fin d'année.
A limoux, pas de vitrines de la sorte mais un MUSEE tout de même !
Il y a de cela fort longtemps, Martine était une créatrice mais pas du tout l'esprit commercial pour vendre ses chefs-d'œuvre elle a bien souvent été abusée et ce n'est que bien plus tard qu'elle a prie conscience du pouvoir de ses mains. Cependant certains automates et même nombreux se retrouvent actuellement dans des musées à Colmar ou ailleurs qui ont été vendus et revendus et atteignent aujourd'hui des sommes considérables si l'on devait les acquérir.
Dernièrement la ville de Limoux a tenu à rendre un double hommage à la musique et à cette famille d'artistes puisque le musée du piano à quelques pas de là vient de faire l'acquisition d'une automate assis à son piano et jouant une partition musicale.
Judith Morand, la fille, est elle aussi artiste créatrice, mécanicienne, éclairagiste et comédienne. « Les automates étaient nés avant moi. Ils ont toujours fait parti de ma vie. Quand j'étais enfant, je pensais que j'étais faite comme eux, que j'avais des vis dans la tête » nous dit-elle avec des yeux pétillants et un sourire aussi affiné et malicieux comme les visages de ces créatures qui peuplent le musée.
Maman s'occupe des costumes et des visages la partie mécanique c'était surtout mon père et déjà enfant, je baignais dans cette atmosphère et bien entendu j'en suis profondément imprégnée. C'est un véritable travail de fourmi pour ce qui concerne la création d'un automate cela représente entre 800 et 3000 heures de travail pour l'histoire du chat botté, c'était une commande, un collectionneur nous avait envoyé la photo de son chat et nous avait demandé de le rendre vivant de cette façon, c'est mon père qui l' avait commencé et c'est moi qui l'ai terminé ; il était très perfectionniste et très exigeant, tant que ce n'est pas parfait on n'arrête pas ! Léopoldine la petite dernière joue dans l'atelier au milieu des soieries du fil à coudre des tubes de fer des yeux en porcelaine...un jour elle sera artiste elle aussi parce qu'elle baigne dans ce creuset féerique..
En moyenne 10000 visiteurs se pressent tous les ans à la rencontre de la centaine d'automates qui habitent le musée et en profite pour visiter aussi l'incroyable atelier de création
• Plein tarif : 6.00 €
• Tarif enfant : 4.00 €
• Tarif groupe enfant : 3.50 €
• Tarif groupe adulte : 5.00 €