« La direction de Ford Europe a refusé aujourd'hui l'offre de reprise de Punch Powerglide. C'est une nouvelle désastreuse pour les salariés de l'entreprise, pour la ville de Blanquefort et pour l'industrie girondine » a indiqué Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Les collectivités locales, aux côtés de l'Etat, avaient soutenu fortement le dossier de reprise présenté par l'industriel belge Punch Powerglide. L'objectif de l'engagement de la Région et de la métropole était de permettre à l'industriel, comme il l'a déjà réalisé suite au rachat de l'usine General Motors à Strasbourg, de relancer le site et de le pérenniser en investissant dans la recherche et développement et la diversification.
Le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine veut encore croire que tous les efforts engagés par les deux groupes et les représentants des salariés n'ont pas encore été vains et appellent ces trois parties à tirer profit des jours qui viennent pour parvenir à une solution durable sur le plan industriel et raisonnable sur le plan social.
« Je suis disposé à prendre toute ma part à ces ultimes discussions, comme la Région Nouvelle-Aquitaine a su le faire depuis près de 10 ans aux côtés du site de Blanquefort et de ses salariés » indique Alain Rousset.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, s’est exprimé lors des questions d’actualité au Gouvernement au Sénat, en réaction àla décisionde Ford Motor Company de ne pas donner de suite favorable à la vente du site de Ford Aquitaine Industriesà l'acquéreur potentielPunch Power Glide.
«Je viens d’apprendre par un simple communiqué de presse que Ford refusait l’offre de reprise de Punch sur l’usine Blanquefort à Bordeaux. Je suis révolté et je suis écœuré par cette décision qui ne se justifie que par la volonté de Ford de faire monter son cours de bourse. Je veux dénoncer la lâcheté de Ford à qui je demande de parler depuis trois jours et qui n’a même pas eu le courage d’appeler le ministre de l’Economie et des Finances. Je veux dénoncer le mensonge de Ford qui dit dans ce communiqué que l’offre de reprise
de Punch n’est pas crédible alors que nous y travaillons depuis des mois, avec les salariés et avec Punch. C’est une offre industrielle crédible et solide qui garantit l’avenir du site industriel de Blanquefort. Je veux dénoncer la trahison de Ford vis-à-vis des plus de 800 salariés du site de Blanquefort, à qui je veux rendre hommage parce qu’ils avaient accepté de réduire leur salaire, de réduire leur nombre de RTT, de faire des efforts considérables pour garantir la reprise. Ils ont été trahis par Ford.
Les salariés, les syndicats, Philippe Poutou, ont été à la hauteur de leur responsabilité là où Ford ne l’a pas été. Je veux profiter de la représentation nationale pour appeler solennellement Ford à réviser sa décision et à accepter la reprise de Punch qui garantit l’avenir du site industriel de Ford Blanquefort à Bordeaux»