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Article N°18362

Interview : Nahuel Perez Biscayart comédien principal de ''120 battements par minutes'' se confie à Guillaume Muller !


Actuellement à l'affiche de "120 battements par minute" Nahuel Perez Biscayart répond aux questions de Guillaume Muller. Retour sur le tournage de ce film marquant, sur ses débuts de comédien, sur sa façon de vivre son métier ainsi que la sortie prochaine de "Au revoir là-haut" d'Albert Dupontel. 

 

Guillaume Muller – Commençons avec « 120 battements par minute », ce film qui fait ton actualité ! Il y a eu le succès à Cannes, la presse qui s’est emballée de façon unanime : Comment est-ce que tu réagis à tout ça ? T’étais-tu attendu à une critique aussi enthousiaste ?

Nahuel Perez Biscayart – Non, mais je pense que l’on n’imagine jamais le retour du public quand on fait un film. Quand on fait le film, on est tellement pris qu’il serait difficile de savoir ce qu’il rendra après le tournage, le montage, etc. Ce fut donc une belle surprise. Bien sûr, j’avais senti que l’on avait fait des choses intéressantes pendant le tournage, les journées de travail. Je me rappelle de bons moments, des trouvailles lors des répétitions, d’avoir été inspiré par mes partenaires. J’appréciais beaucoup les points de vue de Robin [Robin Campillo - réalisateur] . Il y avait déjà plein de belles choses, mais c’était difficile de se rendre compte de ce que cela allait donner. Ce fut en effet une heureuse surprise à laquelle on ne s’était pas vraiment attendu, mais que je parviens à comprendre.

G. – Tu évoques le tournage, y a-t-il un moment ou une scène qui t’a particulièrement marqué, une scène plus difficile à tourner ou quelque chose d’heureux que tu n’oublieras jamais ?

N. – Je pense au film dans son ensemble, à toutes les scènes, et je dois dire que presque tout était difficile à faire. Chaque scène représentait un défi, un enjeu important. On n’a pas joué des scènes où l’on va juste « acheter des pommes de terre », par exemple. L’enjeu était permanent. Juste réduire l’expérience à une ou deux scènes, je ne sais pas faire ! L’aspect collectif du film a bien sûr été touchant et très inspirant (quand on discutait tous ensemble). Quand tu incarnes la parole politique, te vois t’exprimer et regardé par une équipe qui te soutient, c’est puissant. Par moment, la frontière entre le comédien et le militant se réduit : je pouvais ressentir ce que ces militants acharnés pouvaient éprouver à l’époque.

G. – Es-tu devenu incollable sur Act Up ? Tu ne l’as pas connu à l’époque, tu étais très jeune et tu n’étais pas en France !

N. – Non, je n’y connaissais pas grand-chose. Je suis né et j’ai grandi en Argentine. Il n’y avait pas Act Up en Argentine. Il y avait peut-être des associations équivalentes très actives, mais j’étais gamin ; j’avais 7-8 ans. Je n’ai qu’un souvenir très vague. Les gens plus âgés que moi connaissaient certainement Act Up. J’avais 7 ans en 93 et je ne pouvais pas être touché par le sujet. Je me souviens pourtant d’avoir entendu un jour parler à la télé d’une femme trans qui était décédée et dont on ne dit plus rien par la suite. Je sentais qu’il y avait un tabou, une maladie étrange, mais ça reste un souvenir très vague.

Je me suis intéressé à Act Up dès que Robin Campillo m’a parlé de son film et donné le scénario. Jusque-là, je ne connaissais pas Act Up. Évidemment, je connaissais un peu le milieu militant, Le militantisme, l’activisme… En Argentine, il se passe beaucoup de choses dans les villes, beaucoup de manifestations. Les gens s’associent énormément pour tenter de faire évoluer les choses. Le militantisme a donc été un peu dans ma vie (indépendamment du sida).

G. – Dans le film, ton personnage de Sean, rôle très particulier, traverse bien des choses que l’on ne va pas dévoiler ici, mais on voit bien qu’il n’y a pas eu de trucage, qu’un gros travail physique a été réalisé, notamment la perte de poids. Comment as-tu abordé cet aspect alors que tu dois travailler le film et simultanément sur ton corps, forcé à te priver, etc.

N. – En fait, tu le vis en jouant un peu avec les limites. Tu peux te réveiller un matin en hypoglycémie, affaibli.

G. – N’est-ce pas « l’idéal » pour jouer le personnage ?

N. – Ça facilite un peu le travail au niveau des ressentis, peut-on dire, au niveau de l’expérience physique. Ça aide, parce qu’il y a quelque chose de très concret, la perte de poids, la faiblesse, ces choses que l’on éprouve en cas de maladie avancée comme celle de Sean. Oui, ça a été dur, ce sont des contraintes, mais tant que tu ne réagis pas aux contraintes que l’on te donne pour parvenir à un état physique donné, tu peux t’en servir. Et je pense que ça a également servi à mes partenaires, mes potes du tournage. Ils me voyaient perdre du poids, m’affaiblir. Je m’éloignais naturellement de l’équipe du film comme Sean s’éloignait d’Act Up. Puisque j’étais faible, je ne pouvais pas faire la fête avec eux, rester avec eux, manger comme eux… Je mangeais tout seul. Donc, en associant l’ensemble, le travail attendu peut être facilité.

G. – Si je ne me trompe pas, ton premier film en France remonte à 7 ans, « Au fond des bois ». As-tu appris le français à ce moment-là ?

N. – Non, c’est après ! Après la sortie de ce film, je suis resté à Paris trois mois et j’ai pris des cours à la Sorbonne, comme un gamin, et dans une autre école, Lutèce langue (français langue étrangère). J’avais huit heures de cours par jour (apprenant la conjugaison, traduisant des textes…).

Petit à petit, je me suis mis à faire des films en Suisse, en Belgique, à m’entourer de francophones, et de cette façon, j’ai appris le français.

G. – Et pourquoi la France ? Comment es-tu arrivé jusqu’à nous ?

N. – Eh bien, il y a un « fou » qui s’appelle Benoit Jacquot qui m’a vu dans un film argentin. Il était passé à la semaine de la critique à Cannes et il cherchait un comédien qui puisse jouer le rôle d’un demi-sauvage, un homme des bois qui s’exprimait en patois, dans un dialecte inventé, et mon accent lui convenait parfaitement. Il m’a appelé, j’ai accepté, parce que j’aime bien les défis. Ce fut vraiment un « accident ». Ce n’était pas prémédité. Je ne cherchais pas à travailler en France. C’est vraiment un bel « accident de la vie » !

G. – Évoquons l’avenir ! Tu fais de plus en plus de films en France - on va parler de « Au revoir là-haut » qui sort en octobre - avec de plus en plus de partenaires connus du grand public. C’est le cas de Albert Dupontel et Laurent Lafitte. Projettes-tu de t’implanter encore plus en France ? Est-ce que le cinéma français te plaît ? Ou n’est-ce qu’une expérience parmi d’autres, indépendamment du cinéma ?

N. – Pour moi, la qualité des projets ne dépend pas du pays, de la nationalité. Un projet intéressant peut se présenter en France, en Argentine, en Chine ou n’importe où ailleurs.

G. – Et la langue ne semble pas pour toi être une barrière !

N. – Apprendre des langues m’amuse personnellement. En tant que comédien, une seule langue limite forcément le travail. Au gré des projets éventuels, je peux naviguer entre la France et l’Argentine.

Maintenant, s’agissant du cinéma français, Je suis complètement admiratif, parce qu’il y a une production folle. Les français sont des cinéphiles, indépendamment de leur milieu social. Je suis époustouflé par l’accueil des gens, par le box-office, par les entrées notamment le premier jour de sortie d’un film. Pour les français, les films sont vraiment des événements. Certes, il y a le soutien de l’état, tout un système économique qui favorise la création cinématographique. La France est l’un des plus grands pays de cinéma du monde, si ce n’est pas le plus grand. Je sens bien que « l’accident de la vie » qui m’a amené ici m’a permis de découvrir un univers cinéma qui est incroyablement inspirant et enrichissant. Et si d’autres choses se présentent en France, il est évident que l’on sera là pour les faire ! Pourquoi pas ?

G. – Parle-nous du personnage de cet autre film qui t’a amené en France, « Au revoir là-haut ». Peu de gens l’ont vu jusque-là puisqu’il n’est qu'en avant-première. Tu l’as présenté il y a quelques jours à Angoulême. Est-ce que l’on peut déjà parler de la façon dont le film est reçu ?

N. – Pour l’instant, tout ce que j’ai vu en tant que critique de la presse est formidable, mais le retour des gens m’intéresse bien davantage. C’est le public qui compte !

Mon personnage est un survivant de la première guerre mondiale qui, du fait d’un événement très précis, reste lié à un autre personnage, celui d’Albert, également soldat survivant de la guerre et issu d’un milieu social complètement différent. C’est l’histoire de ces deux survivants délaissés par l’état après la guerre. Les pays ont utilisés les soldats, les jeunes, envoyés aux premiers rangs des tranchées, mais la guerre une fois finie, ceux-ci sont restés comme des orphelins sans destin. Ces deux personnages se retrouvent donc et montent une arnaque nationale pour vendre des monuments aux morts qu’ils ne fabriqueront pas. C’est un peu comme un acte politique qui dénonce la glorification des morts au détriment des survivants.

Ensuite, il y a des sous-histoires dans le film qui racontent des choses beaucoup plus intimes, par exemple la relation de mon personnage avec son père, comment il n’a pas été aimé par son père, ce pour quoi il a choisi d’aller à la guerre. C’est un personnage incroyable, un artiste d’avant-garde, excentrique, très critique de la réalité de son époque, une sorte de Duchamp, de Dalí, de Cocteau. C’est un film très riche, très spectaculaire, plein de belles scènes, avec une histoire très cynique et critique par rapport à la guerre, au côté insensé de la guerre.

G. – Tu nous as dit comment tu es arrivé en France, peux-tu nous dire ce qui t’a amené au cinéma en Argentine même ? Je crois que tu as commencé par le théâtre.

N. – Je fréquentais un collège technique pour devenir électromécanicien, un truc hyper technique. J’aimais bien ça, j’y croyais en tout cas, parce que j’espérais pouvoir créer des choses. En fait, dans ce collège technique, je ne créais rien et ne faisais qu’apprendre, comme par exemple la façon de rendre complètement plat un petit cube métallique. Or, le vendredi, il y avait un atelier de théâtre qui nous permettait, à six potes et moi-même, d’apporter un peu de couleur et de « renverser les tables » dans ce lieu hyper gris et chiant. C’était le seul endroit de liberté où nous pouvions créer notre réalité rêvée. J’ai fait ça pendant trois ans.

Ensuite, on a monté des pièces de théâtre que l’on présentait dans des olympiades, à Buenos-Aires, avec d’autres collèges. J’ai reçu le prix « révélation » la première année où l’on a monté une pièce. J’en ai été surpris. Je le faisais par amusement, mais je ne savais pas que ça plairait à ce point. Et j’ai donc continué de cette façon jusqu’à commencer un atelier de théâtre avec le professeur avec qui ma sœur avait étudié. Il y eut un casting et j’ai été choisi. Dès lors, j’ai commencé à tourner dans des séries, des films, et à faire du théâtre en parallèle.

À l’âge de 16-17 ans, je me suis mis à faire tout en même temps, dans la précipitation. Je ne m’attendais pas à tout ça. J’ai beaucoup apprécié et j’ai eu ainsi la confirmation de mon goût pour le cinéma et le théâtre. Je l’ai vécu jusqu’à 21 ans où j’ai déménagé à New York et reçu une bourse pour y étudier avec un groupe qui s’appelle « The wooster group ». C’est un groupe de théâtre avant-gardiste. Dans les années 70, ils mettaient des écrans sur scène… J’ai passé un an avec eux. Et c’est ensuite que j’ai commencé à faire des films en Europe.

G. – La plupart des comédiens rêvent d’incarner un personnage qui les a marqués d’une manière ou d’une autre, qui les inspire. Qu’en est-il pour toi ?

N. – Je comprends, mais non ! Les personnages qui m’inspirent le plus sont ceux auxquels je me serais attendu le moins. Je suis très mauvais dans le sens de me créer une carrière, un parcours fait d’étapes programmées. Je préfère recevoir des propositions de personnages auxquels je n’aurais pas pu penser, comme celui de Sean dans « 120 battements par minute ». C’est quand je vois le film achevé, après avoir éprouvé le tournage, que je suis émerveillé.

G. – Ce personnage s’est-il imposé immédiatement ou un autre aurait-il pu être envisagé ?

N. – Dès le départ, dans les séances de travail, je jouais toujours Sean, le personnage que j’avais lu en recevant le scénario. Robin me testait pour ce personnage-là. On a surtout cherché à trouver l’alchimie entre le couple et le groupe de comédien du film. Robin m'a confirmé après 5-6 séances.

G. – Il me semble avoir lu que le tournage a été précédé de neuf mois de travail ?

N. – En fait, il a mis neuf mois à trouver tout le casting. Personnellement, j’ai rencontré Robin fin 2015 et il m’a confirmé en février suivant.

G. – Alors, outre le rôle rêvé, y aurait-il un pays où tu aimerais jouer, voire dans une autre langue ?

N. – La Roumanie.

G. – Tu vas devoir apprendre le roumain, si tu ne le connais pas. Mais combien de langues parles-tu ?

N. – Non, je ne le parle pas. Je parle trois langues correctement, mais j’ai déjà joué en espagnol, anglais, français, italien, allemand, portugais, un peu en chinois. Jouer ne veut pas dire parler. On apprend les répliques par cœur et c’est bon !

La Roumanie est un pays que j’aime beaucoup. J’aime bien son cinéma, son peuple.

G. – Es-tu un comédien qui va beaucoup au cinéma ?

N. – Je voudrais aller plus au cinéma, encore plus, et ce soir, je vais au cinéma. Il y a tant de films dans le monde qu’une séance journalière ne suffirait pas pour les voir tous.

G. – Y a-t-il un style de film dans lequel tu te sens plus à l’aise, que tu préfères (drame, comédie, policier) ? Qu’est-ce qui te fait vibrer le plus ?

N. – Je peux penser à des films que j’ai eu énormément de plaisir à tourner, Mais je ne peux pas pour autant relever un style particulier. Quand il s’agit d’un tournage avec un réalisateur dont le point de vue est très clair ou fort, si tu t’abandonnes à son univers, tu peux te faire plaisir très facilement. Ça ne dépend pas vraiment du genre de film. Pour les comédies, j’avoue que mon humour n’est pas celui des grandes comédies. Ce n’est pas une question de préjugé, c’est juste que ça ne me fait pas trop rire. Cela dit, je ris beaucoup et j’ai mon propre humour. Je ne sais pas si faire le clown pour faire le clown dans un tournage me procurerait du plaisir. La comédie est mal considérée, parce qu’en général, les comédies sont plutôt plates ou trop faciles. C’est quelque chose qui ne m’intéresse pas. Il y a plein de comédies un peu plus « second degr?, comme tu dis, des comédies un peu plus tordues ou qui te font rire sans même que tu saches pourquoi tu ris. Le rire surgit comme pour remettre des choses en question, peut-être avec des comédiens plus acides. J’aimerais bien jouer dans une telle comédie, mais il en existe peu. Les comédies que j’ai vues dernièrement sont très grossières.

G. – Dis-moi, Nahuel, quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait devenir comédien, isolé dans sa campagne lointaine, qui ne sait pas vraiment comment faire, prêt cependant à monter à Paris ?

N. – Je ne suis pas la personne qui peut dire ce qu’il faut faire car tout ce que j’ai fait, je l’ai fait de manière instinctive et même chaotique. Je n’ai pas suivi une formule. La vie m’a présenté des choses que j’ai choisies et acceptées. Je ne connais pas la vie d’autres comédiens. Je ne sais pas si l’on peut vraiment planifier les choses. Personnellement, je planifie tellement peu les choses que je ne peux pas donner des conseils dans ce sens.

Il y a tout de même quelque chose que je peux dire : si l’on aime bien jouer et si ça nous procure du plaisir, il faut le faire. Il faut le faire et peu importe où. On peut le faire avec des copains, dans un groupe de théâtre local, peu importe à quel niveau. Il faut le faire, il faut jouer. Il m’arrive de rencontrer des comédiens qui veulent participer à des tournages ou jouer dans des pièces de théâtres et qui, en attendant la bonne occasion, ne jouent jamais. Tu parles avec eux et tu te rends compte qu’ils ne font qu’attendre le moment où l’occasion va se présenter et qu’ils n’ont pas joué depuis quatre ans. Si l’on ne joue pas, on n’apprend pas. La comédie n’est pas juste de la théorie. C’est un exercice, un entraînement, quelque chose que tu dois faire pour t’améliorer. Si tu agis et en profites, quelque chose finit par arriver.

G. – C’est finalement un excellent conseil !

N. – En fait, il s’agit de lier l’action, le faire, au plaisir sans juger les circonstances qui permettent de jouer. Le seul fait de jouer est beaucoup plus puissant que de s’imaginer en train de jouer. Si quelque chose d’intéressant sort de notre jeu, cela nous entraînera forcément ailleurs… pour nous faire avancer.

Bien sûr, il faut aussi être conscient de ce que l’on veut faire et faire des choix. Je sais que j’ai la chance de faire ce que j’aime. Dans notre monde actuel où le travail signifie souvent « souffrance » ou « ne pas se faire plaisir », je sais que je suis dans une position privilégiée. Je ne pourrais pas me plaindre. Bien sûr, il y a des épreuves, des moments où tu ne sais pas ce que tu veux faire, où tu dépends de l’appel des autres, de leur désir, où tu n’es pas celui qui crée… On pourrait parler de tout ça, mais à la base, c’est juste génial. J’ai beaucoup de reconnaissance par rapport à ce travail, à cette profession.

G. – Si tu devais être présenté aux Césars, ce qui pourrait bien arriver, comment le vivrais-tu ? (stress, pression…)

N. – Oui, les situations où l’on est un peu exposé, en dehors de son jeu, ont tendance à me stresser. Je n’aime pas être filmé lors des interviews, d’abord parce que ça gâche un peu le mystère que les comédiens doivent conserver, selon moi. Personnellement, je n’aime pas trop savoir qui est tel comédien car c’est son personnage qui m’intéresse, non pas ce qui est derrière.

Alors, il y a du stress quand on se retrouve au cœur d’un dispositif qui braque les regards sur soi, mais on ne va certainement pas refuser un si beau prix qu’est un César. Ce n’est pas non plus le but de notre travail. On ne fait pas un film pour recevoir un prix, mais pour créer quelque chose de vivant, d’intéressant à regarder, qui puisse produire quelque chose en l’autre. Les prix, c’est quelque chose qui vient après, que l’on accepte, et je suis bien sûr conscient que c’est génial d’avoir un César pour des questions professionnelles, mais là n’est pas le but de mon travail.

Un grand merci à Nahuel Perez Biscayart pour sa disponibilité lors de cet entrevu
 

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Guillaume Muller

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