Transat PAPREC - Pier-Paolo Dean - Tiphaine Rideau (Banques alimentaires) : « On prend un plaisir incroyable ! »
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Article N°28673

Transat PAPREC - Pier-Paolo Dean - Tiphaine Rideau (Banques alimentaires) : « On prend un plaisir incroyable ! »

Ils sont les benjamins de la flotte de la Transat Paprec. À 19 et 20 ans, Tiphaine Rideau et Pier-Paolo Dean (Banques alimentaires) se sont lancés pour leur première traversée de l’Atlantique. Leur expérience en voile légère leur a permis de réaliser un bon départ. Après quelques péripéties, ils pointent à l’Ouest d'une flotte attendue à la pointe Nord-Est de l’Espagne en fin de journée. La course redouble d’intensité afin de filer vers le Sud le plus rapidement possible pour éviter une dorsale anticyclonique et bénéficier des alizés portugais. Au classement de 15h00, Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy) menaient les débats alors que Tiphaine et Pier-Paolo pointaient à 16 milles. 

LE POINT SUR LA COURSE

Depuis le milieu de la journée, toute la flotte fait route vers le Sud
Les partisans d’une route plus à l’Ouest, menés par Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif) ont pour l’instant un meilleur angle au vent et sont légèrement plus rapides que le groupe situé au Sud-Est
Au classement de 15h00, le groupe du Sud-Est gardait l’avantage avec Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy, 1ers), Martin Le Pape et Mathilde Géron (DEMAIN, 2es) et Romain Bouillard et Irina Gracheva (Décrochons la lune, 3es)
La flotte devrait passer entre le DST (Dispositif de Séparation du Trafic) et la pointe de l’Espagne en fin de journée
Pour éviter une dorsale anticyclonique qui se forme à proximité de la péninsule ibérique, une course contre la montre s’engage afin de gagner au maximum vers le Sud et récupérer au plus vite les alizés portugais.

L’INTERVIEW DU JOUR. « On sent qu’on est au large »


Âgés respectivement de 19 et 20 ans, Tiphaine Rideau et Pier-Paolo Dean (BANQUES ALIMENTAIRES) s’apprêtent à traverser l’Atlantique pour la première fois. Les « au revoir » sur les pontons ont été forcément un peu plus émouvants et les premières heures de course éprouvantes. Ils ont aussi dû gérer un premier pépin technique (un foc légèrement déchiré), parvenir à bien s’amariner et tout faire pour rester au contact des leaders. Dans le dur, les deux novices ont tenu bon. Une abnégation qui paie : ils sont dans le coup à l’approche du Cap Finisterre que la flotte devrait atteindre dans la soirée. Et surtout, à l’instar de cette matinée de mardi à déguster un pamplemousse et à enchaîner les blagues, ils savourent intensément leur bonheur d’être en mer.

Comment avez-vous vécu le grand départ et les « au revoir » sur le ponton ? 
Tiphaine : " C’était plus émouvant que je ne l’aurais pensé. Les premières courses, c’était nous qui étions émus. Là, on sentait que l’émotion était davantage dans nos familles. Tout le monde était là et puis c’est la première fois, aussi, que je voyais de l’inquiétude dans leurs yeux.
Pier-Paolo : " C’était vraiment très fort. Tôt le matin, il n’y avait personne quand je suis arrivé et progressivement ça s’est rempli. Il y avait nos familles, nos partenaires... C’est la première fois qu’on disait « au revoir » et qu’on partait pour aussi longtemps.

Dans la foulée, vous avez fait un super départ !
Pier-Paolo : " Oui c’était vraiment sympa, c’est un peu notre spécialité donc on avait envie d’être au rendez-vous ! Après, le parcours côtier a été complexe avec beaucoup de manœuvres. Il fallait avoir de l’expérience pour tenir le coup, ne pas perdre trop d’énergie et faire le moins d’erreurs possible.

La suite aussi a été dure…
Pier-Paolo : " Oui, après le parcours dans la baie, on est parti sous spi un peu loffé et au moment de renvoyer le foc, on a vu qu’il y avait un gros trou, un rond de 35 à 40 centimètres. Ça ne nous a pas démoralisés mais on avait une voile de moins et on était un peu moins rapide que les autres. On a affalé le foc, on l’a réparé, on a mis deux gros patchs dessus et ça tient. C’était un peu gênant parce qu’on ne voulait pas se faire décrocher.

Vous avez pourtant réussi à tenir le rythme ?
Tiphaine : " Au début, on a un peu perdu le train de devant. La première nuit n’a pas été très cool. Il a fallu réparer et moi j’ai eu un peu le mal de mer. Mais on a tenté une option un peu plus Ouest pour passer la molle au niveau du Cap Finisterre. Et pour l’instant, on n’a rien perdu sur ceux de devant, notamment ceux qui sont plus à l’Est. L’option a l’air de marcher, on est plutôt confiants !

Est-ce que vous avez pris du plaisir depuis le début ?
Pier-Paolo : " Ce n’était pas facile au début mais là, depuis le lever du jour, on ne fait que se marrer ! Je crois qu’avec la fatigue, tout devient un peu drôle et on se fait rire. Il y a le soleil, la mer qui devient bleue, les dauphins autour du bateau… On prend un plaisir incroyable !
Tiphaine : " Et puis la houle est longue et régulière, il y a de belles vagues… On sent qu’on est au large et qu’on progresse dans l’océan ! " 

LES PETITES NOUVELLES DU BORD 
La course a débuté avec intensité, et ça s’est vu au cœur de la flotte. Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth) se sont amarinés après avoir été malades la première nuit. De son côté, Anaëlle Pattusch (Humains en action) a été touchée à la cheville, ce qui l’a obligée à se ménager. Victor Le Pape (Région Bretagne - CMB Espoir) a, quant à lui, dû plonger pour enlever un filet de pêche sous la quille. « Il nous a embêtés une bonne partie de la journée », explique Victor.
Côté « plaisirs » du bord, Davy Beaudart et Julia Simon (Hellowork), Maël Garnier et Catherine Hunt (Selencia - Cerfrance), ou encore Thomas de Dinechin et Aglaé Ribon (Almond for Pure Ocean) ont tous pris le temps d’immortaliser le lever du soleil. Certains ne sont pas vraiment seuls en mer : des concurrents naviguent à vue, à l’instar de Hellowork et de Selencia - Cerfrance, alors qu’Adrien Simon et Chloé Le Bars (FAUN), eux, sont passés tout près d’un cargo.
Dans la journée, beaucoup ont pris le temps de bien se restaurer : Laure Galley et Kevin Bloch (DMG MORI Academy) ont commencé la journée avec des toasts et des œufs brouillés ; Thomas de Dinechin (Almond for Pure Ocean) a préparé un risotto, alors que Julia Simon (Hellowork) a ouvert une boîte d’œufs en chocolat…


 


Source RIVACOM

Lien :https://www.transatpaprec.com

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