GGN : A quel point le coronavirus at-t-il rendu la vie plus difficile dans les favelas ?
Raí : Le virus a surtout exposé combien notre réalité sociale est perverse et malsaine, comme les conditions de vie dans les régions pauvres. Un véritable « apartheid social », sans conditions de santé et sanitaires acceptables. Les populations des favelas sont acculées, entre fossé économique et sanitaire, sur quelques mètres carrés, avec en plus dans certaines villes un système hospitalier précaire.
GGN : Comment votre association, « Gol de Letra » et le foot peuvent-ils venir en aide aux plus précaires ?
Raí : « Gol de Letra » travaille depuis 20 ans dans les favelas sur la transformation sociale à long terme. Nous développons des programmes qui s'inscrivent dans le temps : éducation, culture et sport pour l'insertion sociale. En ce moment, nous ciblons l'urgence : récolter des fonds pour les biens de première nécessité, nourriture et produits d’hygiène… On se bagarre aussi pour que l’État aide financièrement les quartiers les plus pauvres afin de mieux se protéger du virus… ce sont des zones où la mortalité est la plus importante. Nous avons d’ailleurs lancé une campagne de levée de fonds pour pouvoir fournir des paniers d'alimentation aux familles et les aider à rester confinées. En France, vous pouvez y participer à partir de ce lien : https://bit.ly/34yd3j3. (...)
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