GGN : Comment jugez-vous l'état des médias en France aujourd'hui ?
Robert Ménard : Il y a une dépendance incroyable de la presse privée à l'égard des subventions et des aides des pouvoirs publics. La liberté, c'est d'abord une liberté financière. Quand vous avez une petite cordelette aux pieds qui vous attache au pouvoir parce que vous vivez grâce aux subventions de l'Etat, pardon de le rappeler à mes ex-confrères, mais ce n'est pas une situation saine pour la liberté d'expression. Je suis toujours étonné qu'au nom du pluralisme, ils se satisfassent de cette situation. Je n'aurai pas aimé, lorsque je dirigeais un certain nombre de médias avant d'être élu maire, dépendre des décisions d'un gouvernement, quel qu'il soit.
Si les journalistes sont aujourd'hui perçus comme les chiens de garde du système, ce n'est pas tout à fait pour rien. Je suis en effet sidéré que tant de journalistes et de médias, pas tous bien évidemment, soient toujours du côté du manche et du système, parce qu'ils en sont partie-prenante. Par exemple, j'ai face à moi une presse régionale effrayante de parti-pris. Les journalistes de Midi Libre, ce sont les journalistes de Libération ... sans le talent ! (...)
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