Cinéma:  DANS LA BRUME sortie le 4 avril 2018
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Article N°19847

Cinéma: DANS LA BRUME sortie le 4 avril 2018

SYNOPSIS
Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale.
Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…



 

Entretien avec DANIEL ROBY 
 
COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ SUR CE PROJET ?
Le producteur Nicolas Duval m’a envoyé le script. On avait le goût de travailler ensemble et il a pensé à moi pour ce projet. J’ai aimé le scénario puis il m’a présenté aux autres producteurs Guillaume Colboc et Guillaume Lemans, qui est aussi scénariste et on a discuté de ce qu’on pourrait faire avec ce fi lm.
Ils ont dû aimer ce que j’ai raconté car ils m’ont choisi après cette rencontre.

QU’EST-CE QUI VOUS A INTÉRESSÉ DANS LE SCÉNARIO ?
J’avais le goût de faire un fi lm de genre depuis la sortie de mon premier fi lm « La peau Blanche » qui était un suspense d’horreur. Donc ce projet m’a tout de suite intrigué. Puis, la maladie de la fi lle du couple dans le fi lm, cette enfant qui est prise dans cet appareil de fi ltration d’air, j’ai trouvé ça original et plein de potentiel. Puis la quête de ce couple était simple et effi cace. C’était un script assez singulier et j’aime bien quand je ne reconnais pas un fi lm que j’aurais déjà
vu à la lecture du scénario. Ça m’a fait cet effet quand je l’ai lu.

COMMENT VOUS L’ÊTES-VOUS APPROPRIÉ ? AVEZVOUS SOUHAITÉ Y APPORTER DES MODIFICATIONS ?
J’ai surtout voulu mettre l’emphase sur ce qui différencie les deux protagonistes. J’ai voulu bien souligner comment Mathieu et Anna sont tous les deux brillants et de bons parents, mais ne voient pas la vie de la même façon. Un instinctif optimiste, versus une cartésienne réaliste à l’esprit scientifique.
La structure du film, son suspense et tout ça je n’ai pratiquement rien touché. Ce sont surtout les personnages, qui ils sont, pourquoi ils se sont séparés, et comment cette histoire va les rapprocher, c’est ça qu’on a travaillé ensemble quand je suis arrivé sur le projet.

COMMENT AVEZ-VOUS RÉUSSI À CRÉER CETTE EMPATHIE IMMÉDIATE POUR LES PERSONNAGES ?
Je crois que le casting fait une grosse partie du travail ! Romain et Olga sont attachants instantanément ! Puis, les deux personnages sont tellement dédiés à assurer une vie confortable à leur enfant malade, on est avec eux tout de suite, on les comprend et on se met vite dans leurs souliers.

PEUT-ON DIRE QU’IL S’AGIT D’UN « SURVIVAL MOVIE » URBAIN ? COMMENT AVEZ-VOUS SOUHAITÉ JOUER AVEC LES CODES DU GENRE ?
Je n’ai pas analysé les codes d’un genre en particulier. Mon focus est toujours de me demander ce que le protagoniste vit, ce qu’il ressent, quel sont ses dilemmes, et de chercher la meilleure façon de faire vivre ça au spectateur. C’est comme ça que je choisis l’esthétique du film que je vais faire, et la mise en scène, le ton...

LE FAIT QUE VOUS SOYEZ CANADIEN VOUS A-T-IL AIDÉ ET « DÉCOMPLEXÉ » POUR TOURNER UN FILM CATASTROPHE DYSTOPIQUE, GENRE TOTALEMENT INHABITUEL DANS LE CINÉMA FRANÇAIS ?
Le fait que je ne sois pas Français fait surtout en sorte que je ne me suis pas questionné sur comment se positionne un film comme celui-ci dans la cinématographie Française. Quand j’avais fait mon premier film on me disait : « il n’y a pas beaucoup de films d’horreur dans la cinématographie Québécoise…» mais moi je ne pense jamais à cet aspect. Je me questionne simplement sur comment faire le film pour qu’il fonctionne, pour emmener le spectateur dans une aventure intrigante, intéressante, et originale.

L’IMMEUBLE OÙ VIT LA PETITE FAMILLE EST À LA FOIS UN REFUGE ET UN PIÈGE. COMMENT L’AVEZ-VOUS EXPLOITÉ VISUELLEMENT ? AVEZ-VOUS TOURNÉ EN STUDIO LES SCÈNES D’INTÉRIEURS ( LES APPARTEMENTS, LES PARTIES COMMUNES, L’ESCALIER ) ?
Ce que je voulais surtout, c’était qu’il ressemble à un immeuble typique Parisien. Pour que les Parisiens qui verront le film sentent que ça pourrait leur arriver, et que ça se passe au coin de chez eux. Arno Roth, le chef déco, a construit les appartements de Anna, des retraités et de M. Belkacem (le voisin d’en bas) tous en studio, pour faciliter le travail avec la fumée, et aussi la configuration des appartements. Puis on a fait les escaliers en décor naturel et l’extérieur ailleurs, sur une rue qu’on aimait pour son architecture typiquement Parisienne. C’est un immeuble complètement construit en pièces détachées, comme un puzzle !

COMMENT AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ LA CLAUSTROPHOBIE QUE L’ON RESSENT À CHAQUE INSTANT ?
En fait, on ne savait pas vraiment comment on allait se sentir, comment toute cette fumée allait affecter le spectateur. On savait que ça serait particulier, on a tout fait pour que ces ambiances soient le plus étouffantes possible. Là où on a beaucoup travaillé c’est sur la densité et la couleur de la fumée, pour accentuer l’impression que cet air est toxique et on s’est rendu compte assez rapidement en faisant des tests que de la fumée blanche ou bleue ou jaune n’a
pas du tout le même effet psychologique sur le spectateur.

 



PARLEZ-MOI DU CASTING. QU’EST-CE QUI 
VOUS A INTÉRESS?CHEZ ROMAIN DURIS 
ET OLGA KURYLENKO ?

 
Tourner un fi lm en France avec Romain est un pure fantasme pour un metteur en scène Québécois ! Il est extraordinaire, son charisme est très puissant et j’avais vraiment hâte de le voir dans ce rôle aux aspects plus physiques que ce qu’on est habitué de voir dans ses fi lms. J’ai d’ailleurs été très surpris par son talent pour les scènes d’action : il est très doué ! Il a été le premier a être casté. Puis pour jouer Anna, quand j’ai su qu’Olga pouvait jouer en Français, j’étais très séduit par cette idée. Je la trouve tellement photogénique, c’est une vraie « movie star » dans le sens classique du terme, et je me disais qu’on ne la voyait pas assez souvent dans
ce genre de rôle de femme de tête, brillante et solide, et que ça serait une super opportunité de développer un personnage qui a de la profondeur avec elle. Elle est fantastique et tellement professionnelle et passionnée par son travail, j’ai beaucoup aimé travailler avec elle.












Entretien avec ROMAIN  DURIS

COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ SUR LE PROJET ?
C’est Nicolas Duval, l’un des producteurs de chez Quad, qui m’a proposé le scénario. Nous avions travaillé ensemble sur L’ARNACOEUR. J’étais très heureux de retravailler avec lui.

QU’EST-CE QUI VOUS A INTRIGUÉ ET TOUCHÉ DANS LE SCÉNARIO ?
Ce qui m’a plu dans le scénario se ressent bien à l’écran. On est dans un fi lm à la fois d’action et d’aventures mais aussi dans un fi lm d’anticipation qui se déroule en France. Il ne s’agissait pas de réaliser un blockbuster à l’américaine, mais d’apporter une dimension de vérité, d’humanité, d’émotion, et un côté très concret, à un fi lm de science-fi ction. C’est un fi lm qui nous ressemble, à nous Européens, et qui ressemble à Paris. Et c’est précisément parce que cela semble si proche de nous que l’histoire nous intrigue et nous captive. On s’identifi e très facilement aux personnages. L’équipe qui a travaillé sur les effets visuels a d’ailleurs redoublé d’effort pour rendre les scènes très crédibles.

ON NE PEUT S’EMPÊCHER DE PENSER À PEUT-ÊTRE DE CÉDRIC KLAPISCH QUI OFFRAIT AUSSI UNE VISION FUTURISTE DE PARIS…
PEUT-ÊTRE est davantage une comédie même s’il s’agit aussi, dans une moindre mesure, d’un film d’anticipation. La dimension de science-fiction n’y était pas très poussée et elle était marquée par un style à la fois désuet et rétro-futuriste. DANS LA BRUME correspond davantage à un récit qui pourrait se dérouler en bas de chez nous. J’ai été touché par cette image des toits de Paris noyés dans la brume. En lisant le scénario, je me suis représenté cette fumée et ces gens qui tentent de survivre en grimpant au sommet des immeubles et cette image m’a donné envie de faire ce film.

COMMENT POURRIEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PERSONNAGE ?
C’est un homme qui a dû se séparer de sa femme en raison d’une situation familiale difficile en rapport avec la maladie de leur fille. Lui est tourné vers l’espoir : il ne veut jamais baisser les bras, il se bat pour sauver sa fille, et il est en quête de nouveaux protocoles. C’est pour cette raison qu’il parcourt la planète et qu’il est souvent absent. En revanche, sa femme préfère rester physiquement auprès de sa fille, vivre avec elle et être ancrée dans le réel, dans le moment présent. À l’inverse, mon personnage vit davantage dans le fantasme et, au quotidien, il n’est pas là. Il s’accroche à des rêves peut-être illusoires…

COMMENT L’AVEZ-VOUS ABORDÉ ?
Il me semblait essentiel de partir de la situation du couple. Ensuite, il fallait insuffler le plus de vie et d’humanité aux personnages et donc y mettre un maximum d’émotion. Je me suis beaucoup investi dans le scénario : nous avons eu plusieurs séances de travail ?avec la production, les scénaristes et le
metteur en scène et j’ai essayé de gommer au maximum les effets, les choses trop attendues, trop faciles. J’ai cherché à recentrer le personnage sur sa dimension humaine pour ne pas perdre de vue le réel et j’ai sans cesse essayé de me mettre à la place du personnage. « Qu’est ce qu’on ferait, nous, à sa place ? » Mon objectif était de le rendre le plus concret et le plus humain possible.

AVEZ-VOUS SUIVI UN ENTRAINEMENT PARTICULIER ?
Non, parce que je suis des entraînements de boxe dans ma vie personnelle : je cours, je tape, je m’entretiens. Je savais que le film allait me demander un bon état physique mais j’étais déjà en forme. À plusieurs reprises, je me suis dit que c’était vraiment préférable parce que marcher avec le masque à gaz et
les bouteilles tout en montant les marches, ce n’était pas évident ! J’aime jouer avec les ruptures, avec les limites. Dans les scènes en apnée, je me suis vraiment mis en apnée, car c’est comme ça que je nourris un rôle.

COMMENT S’EST DÉROULÉ LE TOURNAGE ?
Pour moi, ce tournage est l’un des plus compliqués auxquels j’ai participé à cause de cette brume. Nous étions en permanence envahis par cette fumée omniprésente. Techniquement, il était impossible de vider la brume entre les prises, si bien qu’on avait le sentiment d’être dirigés dans un sas, dans une atmosphère indistincte, où on devine les choses plus qu’on ne les voit. Or, ces séquences dans la brume représentent quasiment la moitié du film. Il a aussi fallu apprendre à parler avec un masque, ce qui était d’autant moins facile que ce dispositif altère la façon dont on s’entend. Toutes ces contraintes physiques me sortaient véritablement de films plus traditionnels que j’ai tournés. Par ailleurs, Daniel Roby, voulait filmer avec beaucoup d’axes différents. Il tenait à se laisser plusieurs options au montage pour donner du rythme et une vraie dynamique au film. C’est pour ces raisons qu’on a énormément travaillé : on refaisait plusieurs fois les prises en cherchant toujours une vérité dans le jeu. Cela représentait beaucoup d’heures de tournage, avec pas mal d’intensité, et dans des conditions difficiles.







PARLEZ-MOI DE VOS RAPPORTS AVEC OLGA KURYLENKO ?

On s’est très bien entendus. C’est une femme d’action et on sentait qu’elle voulait emmener loin son personnage. Elle est à la fois très active mais aussi très féministe dans sa manière de prendre en main la situation, avec une énergie débordante et une véritable envie de se battre. Elle va loin pour sa fille et j’ai senti qu’elle venait du cinéma d’action. Ce qui m’a impressionné, c’est de la voir aussi battante avec en même temps cette fragilité dans des moments plus intimistes, plus touchants. Son émotion m’a bouleversé notamment dans la séquence où elle se sacrifie pour sa fille.

C’EST AUSSI UN FILM D’AMOUR…
À travers ce « survival movie », il y a un rapprochement naturel entre les êtres. Il est évident que dans la lutte de ce couple qui se démène pour sa fi lle, l’amour est présent. Comme nous nous entendions bien avec Olga, cela n’a pas été compliqué de trouver une  alchimie. La justesse se trouve dans l’entente, l’écoute et le regard.

COMMENT DANIEL ROBY DIRIGE-T-IL SES ACTEURS ?
Daniel Roby a une énergie incroyable : il peut travailler jusqu’à 14h par jour, comme sur une production américaine. Comme ce tournage était complexe, j’ai toujours fait part de mon ressenti au fur et à mesure du processus. Mais je faisais toujours en sorte de ne pas brusquer Daniel car tout le monde lui donnait son avis. Au final, le résultat à l’écran est incroyable et j’ai été étonné de voir à quel point le fi lm est fluide.













Entretien avec OLGA KURYLENKO

QU’EST-CE QUI VOUS A INTÉRESSÉE DANS CE PROJET ?
Dès que j’ai entamé la lecture du scénario, j’ai été happée par l’histoire et je l’ai lu d’un seul trait. Je l’ai trouvé extrêmement bien écrit : le suspense était d’une incroyable effi cacité si bien que j’avais constamment envie de savoir ce qui allait se passer à la page suivante ! Bref, j’ai été prise aux tripes. Et j’ai également beaucoup aimé mon personnage. Par ailleurs, j’avais depuis longtemps envie de travailler avec Romain Duris et sa présence m’a vraiment confortée dans ma décision de tourner ce film.

ÊTES-VOUS UNE ADEPTE DU CINÉMA D’ANTICIPATION ET DE SCIENCE-FICTION ?
Tout dépend de la manière dont le genre est traité. J’aime la science-fi ction quand on arrive à s’identifi er aux personnages, qu’on croit au contexte du fi lm et que l’histoire est ancrée dans le réel. Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est que cette brume toxique pourrait surgir aujourd’hui et qu’il s’agit donc d’un phénomène très actuel, lié aux bouleversements climatiques et à une nature malmenée par l’homme.

VOUS AVIEZ JOUÉ DANS LA TERRE OUTRAGÉE DE MICHALE BOGANIM QUI ÉVOQUAIT LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL. ÊTES-VOUS SENSIBLE AUX RAVAGES QUE L’HOMME INFLIGE À L’ENVIRONNEMENT ?
C’est un sujet qui me parle ! Je me sens une citoyenne qui appartient au monde dans lequel on vit : je suis profondément consciente de ce qu’on fait subir à la Terre et de la culpabilité de l’être humain dans la destruction progressive de la planète. C’est un thème qui m’est cher et je pense qu’il est parfois plus facile de passer par un film de fiction pour sensibiliser les gens à ces grandes questions que par un ouvrage scientifique ou un documentaire.

COMMENT POURRIEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PERSONNAGE ?
C’est une physicienne et, à ce titre, elle ne cède pas à la panique car elle est avant tout rationnelle. Bien évidemment, elle est inquiète mais elle est dans la retenue et se demande toujours ce qu’elle peut faire concrètement. C’est donc une femme forte et stoïque, qui a la tête sur les épaules, et qui réfléchit. Du coup, même si elle s’angoisse pour sa fille, il était essentiel que je ne la joue pas comme quelqu’un de désespéré. Elle est à l’opposé du père qui, lui, est plus spontané, plus rêveur : il est en quête d’un miracle alors que mon personnage est plus sceptique. C’était très intéressant d’avoir ces deux personnages très opposés – elle, rationnelle, lui, émotionnel – qui se complètent bien : au fond, on peut considérer qu’ils ont raison tous les deux et le fait d’être réunis leur permet de faire du bien à leur fille.

VOTRE PERSONNAGE EST AVANT TOUT ANIMÉ PAR L’AMOUR.
Elle est en effet portée par son amour pour sa fille, séparée de son ex-mari, le fait d’éprouver des sentiments communs pour un même être humain les réunit et les rend plus forts. Je pense qu’un enfant connecte les gens pour toujours, même s’ils ne s’entendent plus au quotidien. Dans les moments difficiles, c’est cet amour qui répare tout : les gens intelligents ne se font pas la guerre éternellement.

QU’AVEZ-VOUS PENSÉ DE ROMAIN DURIS ?
Je l’adore ! Même si j’avais un a priori très positif, je ne pensais pas découvrir un type aussi drôle, plein d’esprit, et charmant. Il était bienveillant avec tout le monde, il nous faisait rire en permanence et parfois au moment même où on tournait une scène extrêmement dure : cela nous aidait à faire retomber la tension. C’est un formidable partenaire, très généreux, qui était là pour moi, comme j’étais là pour lui.

QUEL GENRE DE DIRECTEUR D’ACTEUR EST DANIEL ROBY ?
Il a gardé un côté enfantin et enthousiaste très attachant ! Il tourne beaucoup de prises, il découpe énormément, car je pense qu’il est constamment à la recherche d’un je-ne-sais-quoi qui pourrait faire partir la scène dans une direction imprévue. Et même quand la prise est bonne, il en tourne une autre, et encore une autre, si bien que le rythme est intense. Mais ce tempo crée une tension et un climat pesants qui ont servi l’atmosphère du film. On est dans un certain état et je me demande s’il n’a pas tourné autant de prises pour nous conduire à cet état d’épuisement. C’est le genre de film qui impose cette contrainte : si le rythme avait été trop rapide, on n’aurait sans doute pas obtenu une telle tension dramatique. En me voyant à l’écran, je me suis rappelé à quel point j’étais à bout de forces, mais le résultat en valait la peine.







VOTRE PERSONNAGE, COMME CELUI DE ROMAIN DURIS, EST BOULEVERSANT…
Certains réalisateurs, surtout quand il s’agit d’un thriller ou d’un fi lm d’action, ne pensent qu’à la forme et à l’aspect visuel, alors que Daniel nous dirigeait comme si on tournait un fi lm d’auteur. Le jeu est très important pour lui. D’où aussi ses prises très nombreuses destinées à débusquer la vérité émotionnelle du personnage.

CE FILM EST TRÈS SINGULIER DANS LA PRODUCTION FRANÇAISE. QU’AVEZ-VOUS RESSENTI SUR LE TOURNAGE ?
J’avais le sentiment très profond de faire un film français. Je fais très nettement la différence entre les ambiances anglo-saxonnes et les ambiances françaises, et il s’agissait d’un plateau foncièrement français. J’ai adoré ce contexte, et je me suis dit que je me sens beaucoup plus proche de cette culture que de la culture américaine ou anglaise. Pour moi, le français, qui est pourtant une langue étrangère, m’est naturel, alors même que je tourne souvent en anglais. Je garde donc un formidable souvenir de ce film.














 

MarsFilm

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