Tout dirigeant se doit de défendre ses troupes lorsqu'elles sont attaquées. Le ministre Castaner a manqué à ce devoir tout en affichant une nouvelle preuve d'incompétence, en déclarant : « tout soupçon avéré de racisme donnera lieu à une sanction. » En effet, de deux choses l'une : ou il parlait d'un soupçon, donc d'une accusation non avérée, ou il évoquait un racisme avéré et dans ce cas, ce ne pouvait être un soupçon.
Comme l'a expliqué Gilles Legendre, ce gouvernement est trop intelligent pour nous. Nous, nous sommes des gaulois un peu analphabètes et réfractaires. Alors faisons un effort : qu'a bien pu vouloir dire Christophe Castaner ?
Soit qu'il y a des racistes dans la police et jusqu'ici ils n'étaient pas sanctionnés... Bel aveu. Soit que le premier flic de France s'apprêtait à en sanctionner sur un simple soupçon... Beau projet !
Seulement, en démocratie, on sanctionne des actes ou des paroles. Pas sur des soupçons.
Dépassés par tant d'amateurisme, nous le sommes tous. Mais justement, tâchons de ne pas céder à l'émotion et décryptons cette stupéfiante déclaration du ministre : « Je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. »
La justice comme l'État et, à fortiori, l'État de droit, repose sur la maîtrise de l'émotion. (...)
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