Vous êtes à l’origine de la proposition de loi sur le logement insalubre voté à l’unanimité par le Sénat. Pourquoi ces mesures n’ont pas été prises plus tôt ?
Dans toute la France, on considère qu’il y a plus de 420 000 logements indignes, dont 40 000 à Marseille. Le drame de la rue d’Aubagne, avec huit morts, deux immeubles détruits, un immeuble déconstruit, nous a obligés à prendre du recul, au-delà de l’émotion légitime. Il fallait comprendre comment nous en sommes arrivés là alors que tout le monde nous avait donné l’impression d’avoir fait son boulot. La Ville, le Département, la Métropole, l’Agence régionale de santé, l’Etat, tout le monde nous disait : “ce n’est pas nous”.
En tant que Sénateur, j’ai d’abord travaillé avec les associations locales, la Fondation Abbé Pierre, avec des gens qui ne sont pas proches de moi politiquement, mais qui ont accepté de s’assoir autour d’une table pour expliquer ce qui n’allait pas. J’ai par la suite participé à des réunions avec des professionnels du Sénat, de la Commission des Affaires Economiques, afin d’en tirer une proposition de loi. Il y a eu aussi beaucoup de visites sur le terrain dans toute la France avec la Présidente de la Commission, Madame Estrosi Sassone. Je suis très fier que cette proposition de loi ait été votée à l’unanimité au Sénat, ce qui est rare, et j’espère qu’elle le sera également rapidement à l’Assemblée Nationale.
(...)
Retrouvez l'intégralité de cet entretien exclusif sur GlobalGeoNews.com