La Palermo-Montecarlo en double avec Achille Nebout Kito : « Un entraînement grandeur nature » @Made_in_Midi
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| Occitanie | Voile | La Palermo-Montecarlo 2019  Vu 81439 fois
Article N°23044

La Palermo-Montecarlo en double avec Achille Nebout Kito : « Un entraînement grandeur nature » @Made_in_Midi

Ce mercredi 21 août, Kito de Pavant et Achille Nebout, sur le Class40 « Made in Midi » prendront le départ de la « Palermo – Montecarlo », grande classique méditerranéenne de 500 milles entre Sicile et Monaco. En fait, ce sera la première fois que le duo qui prépare la prochaine Transat Jacques Vabre, cet automne, entre Le Havre et Brésil, va se retrouver en mode « course » en double. Un « entraînement grandeur nature », estime Kito, qui compte sur cette régate en flotte pour aguerrir le duo et peaufiner beaucoup de choses avec Achille, face à une concurrence sévère et une armada prestigieuse.


 
 
 
                              © Robin Christol

 
Plus de quinze jours en mer, à deux, en mode régate, à travers l’Atlantique, en automne, ça se prépare. Et en vue de la prochaine Transat Jacques Vabre en double, fin octobre, sur le Class40 « Made in Midi », Kito de Pavant et Achille Nebout se sont engagés sur la « Palermo-Montecarlo », au départ de Sicile ce mercredi 21 août. Pour trouver la place et le rôle de chacun à bord, comme un vrai « couple ».
« On peut dire ça comme ça, se marre Kito. C’est vrai que courir une transat en double, ça demande de très bien se connaître. Techniquement et humainement. Je connais Achille depuis qu’il est tout petit. On a déjà navigué ensemble, notamment l’an passé sur cette même Palermo-Montecarlo. On était trois. Là, on va naviguer à deux, en conditions de course. Bien entendu, ce ne sera pas une transat, mais c’est une belle classique qui attire de plus en plus de bons skippers, une belle régate qui promet de jolies bagarres avec l’armada des Maxi au milieu d’une flotte de plus de 60 bateaux. Il va y avoir des options à prendre, de la tactique. Tu peux naviguer comme tu veux, le temps que tu veux, à deux, pour te préparer. Mais si tu ne le fais pas en conditions de régate, tu n’es jamais à 100 pour cent. Là, ça va être du concret. Un parfait entraînement grandeur nature pour nous deux ».


 
Pas sous le soleil de Sicile pour la dolce vita, donc, Kito de Pavant. Et même s’il a rejoint la plus grande île de Méditerranée à bord du Class40 « Made in Midi » en mode « famille » en flânant entre Corse et Sardaigne, le skipper de Port-Camargue s’est vite remis en mode « régate » depuis qu’il a posé les pieds sur les quais du port de Palerme. « Exit le kayak, la glacière, les voiles de convoyage, la bibliothèque, les palmes, les tubas et les restes de bouffe normale », s’amuse-t-il. Le port de Palerme où il a retrouvé le fourmillement et l’ambiance de la Rolex Giraglia de Saint-Tropez sur laquelle, en équipage, il avait d’ailleurs battu son record, en juin. Et les mêmes adversaires, aussi…
« Tout le monde sait qu’on ne joue pas dans la même catégorie, et que notre petit bateau rouge n’est pas fait pour ce genre de régate. Mais on a montré l’an passé qu’il fallait compter sur nous. Et on ne compte pas faire moins, même si on est un de moins sur le bateau ! »
Mais là n’est pas le but de la manœuvre. « Avec Achille, nous n’avons navigué à deux que pour des prises d’images fin juillet. Et à part le convoyage jusqu’au Havre, cet automne, ce sera la seule occasion pour nous de peaufiner beaucoup de choses. L’organisation à bord, la place et le rôle de chacun, la gestuelle dans les manœuvres, la connaissance parfaite du bateau. D’autant plus que nous allons tester une configuration particulière de voiles neuves. Avec notamment le J1 (voile d’avant) qui ne sera plus sur enrouleur. Ça complique un peu, mais l’option peut s’avérer payante au portant. Et comme j’espère qu’il y en aura beaucoup sur la Transat, il faut absolument qu’on s’entraîne là-dessus avec Achille ».
Un Achille Nebout qui a bien fait de prendre un peu de repos avant d’attaquer cette « Palermo-Montecarlo » avec Kito. C’est que le gamin n’a pas chômé de son côté. Entre ses premiers pas en Figaro et son bizutage réussi sur la Solitaire au printemps et une troisième place sur le Tour de France à la voile en Diam 24 en juillet, le protégé de Kito de Pavant a eu son quota de navigation.
« Il a pris du bagage et appris beaucoup de choses » se félicite son mentor.
Ce que ne dément pas l’intéressé. « C’est sûr que mon été a été bien fourni, je me sens plus fort, plus expérimenté. Et prêt à enclencher avec Kito sur cette Palermo-Montecarlo. Déjà, l’an dernier, je l’avais courue avec lui et Jon (ndlr : Jonathan Chodkiewiez, autre membre du team Made in Midi qui prépare lui, sa deuxième participation à la Mini Transat). On avait marché comme des avions. Là, à deux, ce sera une autre paire de manches. Mais c’est nécessaire dans la préparation de la Transat en double. En fait, on va vraiment débuter notre collaboration. Certes, on se connaît bien, j’ai déjà navigué avec Kito. Mais la régate en double manquait à notre expérience commune. La vie à bord, les manœuvres, la tactique, des voiles neuves avec une nouvelle configuration devant. Une fois encore, ça va être fabuleux de vivre ça avec lui ».
S’aguerrir, s’armer, s’entraîner, partager, transmettre, affiner et surtout bien s’entendre. Quoi de mieux que cette « Palermo-Montecarlo » qui va réunir ce qui se fait de mieux en course au large en Méditerranée pour le duo « 100 % Made in Midi ».

LA COURSE
La Palermo-Montecarlo est une régate internationale de course au large dont la 15e édition va se dérouler du 21 au 25 août. Ouverte aux voiliers de classe ORC, IRC et monotype, elle est devenue au fil du temps une véritable classique, le rendez-vous des Maxi basés en Méditerranée. Le parcours est simple : départ du golfe de Mondello, proche de Palerme, passage obligé d’une bouée mouillée au large de Porto-Cervo, au nord-est de la Sardaigne, puis des bouches de Bonifacio (pour ceux qui prendront l’option ouest) avant la remontée sur Montecarlo. L’élite mondiale de la voile, qu’elle soit issue de la Coupe de l’America, de la Whitbread, de l’olympisme et autres courses au large y a participé au fil du temps. A noter que le record sur les 500 milles (un peu moins de mille kilomètres) de la course a été établi en 47h 46’48’’ sur l’édition de 2015. Par un Maxi 100, de trente mètres, mené par quinze équipiers et skippé par Jochen Schuman, double vainqueur de la Coupe de l’America et triple médaillé olympique. C’est dire le niveau…

Pour cette 15e édition, soixante bateaux sont inscrits. L’an passé, Kito de Pavant, à bord du Class40 « Made in Midi », assisté d’Achille Nebout et de Jonathan Chodkiewiez, avait « mis un caramel » (sic) à toute la flotte sur le dernier bord de reaching pour se classer 7e overall. « On avait eu un peu de tout, c’était surtout très orageux. Cette année, on va voir. Bien entendu on espère qu’il va y avoir du vent. Le bateau est prêt, on n’a pas changé grand-chose depuis l’arrivée du Défi Atlantique. On a surtout travaillé sur les réglages. Il faut dire qu’on est un peu short en budget. Nous avons perdu nos deux partenaires principaux, et on a du mal à les remplacer. Mais bon, on ne sait jamais : on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle ! ». En voile, certes il faut du vent. Mais une bonne dose d’optimisme n’est pas de trop.

Source Made In Midi

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