Vendée Globe 2020/2021 :  J+1 : Au grand large du golfe de Gascogne  Jusqu'ici tout va bien
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Article N°24740

Vendée Globe 2020/2021 : J+1 : Au grand large du golfe de Gascogne Jusqu'ici tout va bien

À retenir:

  - Un peu de répit ce lundi avant un deuxième front très actif
  - Damien Seguin (Groupe Apicil) aux commandes dans le groupe du Sud 
  - Météo atypique et choix stratégies importants pour les prochains jours

300 milles au large du golfe de Gascogne, la flotte fait route vers le Sud, en direction du Cap Finisterre. Cet après-midi, les IMOCA descendent au portant à petite vitesse dans les souffles irréguliers prodigués par une dorsale anticyclonique. C’est un lundi calme avant le coup de semonce attendu mardi soir. A l’Ouest ou au Sud, chacun devra se placer pour aborder ce phénomène.

 


Après l’émotion, l’action

Fabrice Amedeo est toujours à port Olona, aux Sables d’Olonne, pour changer son hook de gennaker et surtout, réparer une petite fissure dans le mât, au niveau de la sortie de drisse. Le skipper de Newrest – Art & Fenêtres devrait pouvoir reprendre la mer à partir de demain (mardi) matin.





 

Pour les autres, c’est action ! Oubliées les émotions et les effusions de la veille. Les marins de ce 9e Vendée Globe sont entrés dans leur course et s’apprêtent à vivre une poignée de journées très actives pour leur début de descente de l’Atlantique Nord. 

Un choix cornélien

« La situation est totalement atypique », reconnaît Charlie Dalin (Apivia) joint ce matin en visio. En lieu et place du traditionnel anticyclone des Açores, un chapelet de dépressions perturbe la progression des marins vers le sud. Chacun devra choisir comment aborder ces phénomènes, au premier rang desquels un front actif qui passera dans la nuit de mardi à mercredi, apportant au passage des rafales à 40 nœuds et surtout une mer forte et croisée (5 mètres de creux). Un choix cornélien se dessine dès aujourd’hui au sein de la flotte : rester au large au risque de subir des conditions dures ou « faire l’intérieur » au Cap Finisterre et le long de la péninsule ibérique avec le danger de s’empêtrer dans une zone de vents mous.

« Chacun devra trouver le meilleur compromis entre la performance sur la route la plus rapide mais engagée, et une trajectoire plus Sud, qui ménagera le bateau », résume Christian Dumard, en charge de la météo pour la course. Ce choix interviendra dès ce soir ou cette nuit lorsque le vent, à l’avant du front, basculera au Sud-Ouest et qu’il faudra penser à virer de bord.

Les IMOCA à dérive à l’honneur

Dès aujourd’hui déjà, chacun semble avoir placé ses pions sur le grand échiquier. Et c’est le groupe du sud, plus proche de la route directe, qui a les faveurs du classement : Damien Seguin (Groupe Apicil) mène le bal, devant Maxime Sorel (V and B – Mayenne), Jean Le Cam (Yes We Cam !), Romain Attanasio (Pure – Best Western) et Benjamin Dutreux (OMIA – Water Family).

Les petits airs de la journée ne sont pas favorables aux foilers – tous décalés entre 50 et 75 milles à l’ouest des « sudistes » – qui peinent à dépasser les 10 nœuds de vitesse. Auteur d’un très beau début de course, Nicolas Troussel (CORUM – L’Epargne), premier d’entre eux, pointe en 6e position.

"
" Ce matin, il y a moins de vent donc j’ai renvoyé la grand-voile et le J2 et j’ai dû effectuer un virement de bord... Bref, je ne vois pas le temps passer ! Par contre, le matossage est très compliqué avec tout le matériel, mais ça doit être pareil pour tout le monde, je pense... Actuellement, je suis bord à bord avec HUGO BOSS, quel beau bateau ! "

Yannick Bestaven (Maître-CoQ)

 

" Le départ, c’était fort en émotions avec cette brume qui s’est levée au dernier moment. Je me mets tranquillement dans ma course, j’avance avec la météo. J’ai une vision globale à 10 jours et très précise à 48 heures. Le quotidien est vraiment rythmé par la météo. Émotionnellement, c’est fort, c’est une aventure que je prépare depuis des années, c’est dur de réaliser ! Mais ce matin, j’étais bien sur mon bateau, parti faire le tour de la planète ! "

Maxime Sorel (V and B - Mayenne)

 

" Il y a un peu d’émotion quand tu pars sur un tour du monde la première nuit, c’est toujours un peu bizarre parce que tu pars pour longtemps. C’est sportif et un peu compliqué au niveau de la météo, la situation n’est pas du tout classique. Il va y avoir du vent avec le prochain front et puis potentiellement une tempête tropicale sur notre route. C’est hyper intéressant, il va y avoir beaucoup de stratégie à faire. J’aime bien ça, mais il faut être bien reposée pour avoir les idées claires, et ce n'est pas encore le cas. Je pense faire beaucoup de siestes aujourd’hui. "

 Sam Davies (Initiatives-Cœur) 

 

"Je prends mon rythme tranquillement. Ça faisait assez longtemps que je n’avais pas navigué avec ce confinement. Je retrouve mes repères. Apivia va bien et je suis content d’être sur le Vendée Globe : ça y est quoi ! Après tant de préparation... Là au niveau manœuvres et stratégie, on ne va pas s’ennuyer. Il y un gros front à passer demain mardi. Après il y a des petites dépressions qu’il va falloir contourner. En gros, l’alizé ce n’est pas pour tout de suite ! On va se retrouver plus tranquille en approche du Cap-Vert : donc ce n'est pas demain la veille ! Ça va bien enchaîner, on devrait passer pas trop loin des Açores et puis après, en fonction de la vitesse, nous verrons comment on passe autour de ces dépressions. C’est une situation météo assez atypique au final. "

Charlie Dalin (Apivia)

 

 "En milieu de nuit, j’ai eu un petit souci technique qui m’a fait perdre une quinzaine de milles. J’étais sous J2, une voile roulée s’est « dé-hookée » et ça a fait quelques petits dommages collatéraux. Ce n’est rien de très grave et je vais m’en occuper dès que les conditions le permettront. C’est un peu dommage parce que j’étais bien au contact avec Nico (Troussel), Jérémie (Beyou) et Armel (Tripon). Mais ce n’est pas grave, la route est encore longue ! On va aller chercher l’arrière du front pour la mi-journée. "

Thomas Ruyant (LinkedOut)

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