Après la mort de Michel Didierjean, diagnostiqué « Lyme » trop tardivement, est-il urgent de ne rien faire ?
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Article N°15200

Après la mort de Michel Didierjean, diagnostiqué « Lyme » trop tardivement, est-il urgent de ne rien faire ?

Lyme Sans Frontières se mobilise…

Michel Didierjean est la dernière victime en date de la pandémie de maladie de Lyme qui sévit actuellement dans toute la France et dans le grand Est.
Son suicide, le douze octobre dernier, était dû à la maladie de Lyme. La lettre qu’il a laissée à ses proches ne laisse aucun doute sur les raisons de son geste.
Conformément à ses dernières volontés, la lettre qu’il a écrite a été mise en ligne sur le site de l’association Lyme Sans Frontières, et reste disponible pour la diffusion à tous les médias qui en feront le souhait.
Dans sa lettre, il parle d’une « souffrance que seuls les gens comme (lui) peuvent comprendre », et il s’excuse pour son « caractère de cochon ». Il résume à lui seul l’isolement dont la plupart des « Lymés » sont victimes car la souffrance, la fatigue et les troubles neurologiques, associés à l’ignorance du grand public et l’obstination de la plus grande partie du corps médical à réfuter l’existence même de leurs symptômes, en font rarement des gens agréables à fréquenter.
Par un hasard du calendrier, l’Agence Régionale de Santé de Rhône-Alpes vient de sortir une nouvelle jaquette d’information destinée aux professionnels de santé, qui reprend exactement le même protocole que celui énoncé en 2006, et ce malgré l’apparition de centaines d’études scientifiques démontrant ses insuffisances.
Pour résumer, pour avoir le droit d’avoir Lyme, il faut avoir été mordu par une tique et présenter une sérologie positive au test Elisa, c’est tout ! Un traitement juste après la morsure n’est autorisé que si la victime présente la fameuse tache en cocarde (ou érythème migrant).
A noter :
                - 50% des patient atteints de Lyme ne se souviennent pas avoir été mordus par une tique
                - 50% ne feront pas de tache rouge caractéristique
                - 35% ne présenteront pas de positivité au test sanguin
                - Plus le traitement est tardif, plus le risque de basculer vers la chronicité est important
Le protocole publié apparait donc comme une arme de propagande et de désinformation destinée à faire taire toute dissension au sein des professionnels de santé.
Combien de médecins de bonne foi, sur la base de ces informations, vont adresser des patients en souffrance à un psychiatre ?
Combien de patients, face à cette incompréhension, face à toute une société qui nie leur droit de souffrir, vont suivre le même chemin que Michel Didierjean ?
L’association Lyme Sans Frontières va publier une nouvelle lettre ouverte au ministère de la Santé, mais si nous voulons éviter de nouveaux drames, nous n’avons pas le temps d’attendre que le changement vienne d’en haut.
Les citoyens doivent s’informer auprès des associations, exercer leur propre esprit critique, faire pression auprès des élus locaux pour que ce problème cesse d’être poussé en marge de l’actualité, et qu’un débat public puisse enfin avoir lieu.
Clémenceau disait que la guerre était une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires… La maladie de Lyme est peut-être une affaire trop sérieuse pour être laissée aux ARS* ?
Tous les documents cités sont disponibles sur le site http://www.associationlymesansfrontieres.com/



Pierre Marion, pour Lyme Sans Frontières
 
 
*ARS : Agence Régionale de Santé.

Pierre MARION

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