La Solitaire URGO Le Figaro: Communiqué 12 sept 00h25  Le golfe, jusqu’à l’épuisement. @LaSolitaire2018 @Smartrezo @Tvlocale
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| Michel Lecomte - Journaliste | Voile | URGO-LE FIGARO 2018  Vu 30980 fois
Article N°21257

La Solitaire URGO Le Figaro: Communiqué 12 sept 00h25 Le golfe, jusqu’à l’épuisement. @LaSolitaire2018 @Smartrezo @Tvlocale

Qu’elle est dure cette troisième étape de la Solitaire URGO Le Figaro ! Alors que les skippers se préparent à une quatrième nuit en mer, le vent toujours très faible et aléatoire impose une veille constante pour maintenir un semblant de progression. Depuis ce matin, la flotte s’est regroupée, les 10 premiers se tiennent en trois milles. Quant à l’option Nord de Thierry Chabagny, elle s’est diluée dans les calmes de la nuit et ressemble aujourd’hui à une impasse, … même si le skipper de Gedimat devrait être le premier à sortir ce soir de la dorsale. En attendant, c’est Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) qui a repris le commandement. A quelques 80 milles de l’arrivée, le vendéen ne flanche pas et continue d’enfoncer le clou avec vitesse et sang froid.

« Ça ne sert pas à grand chose d’être en tête au milieu du golfe si c’est pour terminer loin derrière à Saint Gilles, mais j’étais prêt à prendre ces risques et à les assumer. Le petit train train dans le groupe le long de la côte, ça ne me tentait pas trop et je ne regrette rien. » déclarait cet après-midi Thierry Chabagny qui attendait encore la rotation du vent au Nord à la sortie de la dorsale pour arrêter l’hémorragie. Leader hier avec 20 milles d’avance en fin d’après midi, le skipper de Gedimat était rattrapé par Sébastien Simon ce matin et accuse ce soir 6 milles de retard, en 24ème position…. Sans doute le héros d’hier avec son échappée au Nord n’a-t-il jamais eu l’opportunité de se recaler dans cette nuit blanche où il était crédité de vitesses inférieures de 1,5 à 2 noeuds par rapport au groupe de l’Est emmené par Sébastien Simon. Même si c’est difficile à croire pour qui suit la cartographie depuis hier, et si l’on en croit les routages lancés cet après-midi, la position de Thierry Chabagny n’est pourtant pas si catastrophique. Premier à payer (très) cher son tribu à la dorsale, il pourrait aussi s’en extraire le premier. A l’heure où nous bouclons ces lignes, il accélérait de nouveau et naviguait plus vite que les leaders. Ce soir et en début de nuit, le vent va refuser pour passer de l’Est au Nord Est puis au Nord/Nord-Ouest. Engagé en pointe dans le refus, il devrait virer le premier et recroiser peut-être pas si loin du tableau de Sébastien Simon. Le leader qui a réalisé une très belle échappée aujourd’hui sur son groupe de concurrents directs peut s’attendre au même scénario météo, mais avec un léger décalage.












Coups de mou et grosse fatigue Voilà pour la lecture de la météo à l’échelle atmosphérique. Mais cette étape est aussi une guerre où chaque risée a son importance. Toute la journée, le vent s’étalait par plaques sur l’eau bleue du golfe de Gascogne. Dormeurs s’abstenir ! Sauter d’une risée à l’autre sans ralentir est une affaire de tous les instants où la réussite a parfois son mot à dire : « J’étais bord à bord avec Seb (Simon) et j’ai raté une risée à quelques mètres près. Il est parti et je me suis fait ramener par les gars de derrière. C’est un peu dur à avaler ces yoyos dans le classement. » Comme chez tous les skippers cet après-midi, la lassitude était palpable dans la voix de Charlie Dalin, qui pointe en 5ème position. Aux nuits d’encre où le vent erratique interdit toute sieste, succèdent des journées où le soleil cogne sur les skippers condamnés à rester à la barre. « Je suis content de ma position mais très fatigué et il fait chaud » enchaînait Thomas Dolan (Smurfit Kappa), premier au classement bizuth depuis l’effondrement hier de Calliste Antoine (ImmoNew) « Je bois café sur café et c’est sympa de pouvoir parler un peu là, ça me tient éveillé ». Même son de cloche chez Thierry Chabagny : « Tu crois toujours que tu vas pouvoir te reposer mais à chaque fois, le vent change, il faut re-régler, c’est dur de rester à fond. Un coup il y a 4 noeuds, un coup 2 noeuds, à ces forces de vent, le pilote ne suit pas ».




© Alexis Courcoux



Las de voir les contours de l’île d’Yeu encore si flous, la flotte s’apprête pourtant à voir le bout du tunnel. Les premiers dans l’entonnoir sont espérés à la cardinale des Chiens Perrins au lever du jour. Plus compacte aujourd’hui qu’hier, la flotte pourrait encore se resserrer sous l’effet du nouveau vent de Nord-Nord Ouest. « Les premiers seront obligés de rentrer loin dans le refus avant de pouvoir virer alors que les retardataires resteront moins longtemps sur le bord tribord amûres qui éloigne de la route directe » expliquait ce soir Yann Château, assistant météo de la direction de course. Reste une interrogation. Que va-t-il advenir du groupe le plus à droite du plan d’eau, la triplette Pierre Leboucher (Guyot Environnement), Eric Péron (Finistère Mer Vent), Damien Cloarec (SafeRail) qui a faussé compagnie au groupe en remettant hier une couche dans l’Est ? Les routages leur ouvrent un trou de souris pour rester dans le match. Mais s’ils suivent une route similaire au groupe emmené par Sébastien Simon, leur position enviable ce soir au classement risque fort de se détériorer…




© Alexis Courcoux

Michel Lecomte

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