La Solitaire URGO Le Figaro :  Deuxième Nuit d’enfer
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Article N°18013

La Solitaire URGO Le Figaro : Deuxième Nuit d’enfer

Comme attendu, la flotte de La Solitaire URGO Le Figaro a vécu une deuxième nuit de première étape très musclée avec un violent passage de front qui a généré des vents jusqu’à 50 nœuds et provoqué des dégâts, trois marins (Erwan Tabarly, Damien Guillou, Anthony Marchand) ayant mis le cap vers les Sables d’Olonne, tandis que Jérémie Beyou et Yannig Livory, diminués, continuent vers Gijon. Mardi matin, c’est Adrien Hardy (Agir Recouvrement) qui mène les débats.

        © Alexis Courcoux

Le Golfe de Gascogne, réputé pour ses violentes tempêtes automnales, peut se montrer tout aussi méchant au mois de juin. Les 43 marins partis dimanche pour la première étape de La Solitaire URGO Le Figaro entre Bordeaux et Gijon sont depuis lundi après-midi en train d’en faire la rude expérience : après avoir déboulé sous spi dans un flux de sud-ouest de 20-25 nœuds vers la bouée Turquie de mi-parcours, la cardinale est de Rochebonne, que le premier, Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir), a laissée à bâbord peu après 20h, ils sont peu à peu passés en mode combattant au fur et à mesure du renforcement du vent, prêts à affronter le passage du front annoncé.

Celui-ci a été particulièrement violent à en croire Francis Le Goff, le directeur de course, à bord de l’Etoile, un des trois bateaux accompagnateurs : « Jusqu’à Rochebonne, le vent est monté au fur et à mesure, ce n’était pas confortable, mais ça allait très vite sous spi, avec des pointes à 14-15 nœuds. Après, ils ont fait un bord bâbord amure vers l’ouest pour aller chercher la bascule du front, c’était déjà vraiment copieux, le passage du front a ensuite été vraiment violent : rafales au-dessus de 50 nœuds, vent moyen de 40 nœuds, et la mer qui va avec. »

Dans ces conditions dantesques, les solitaires ont alors dû effectuer un périlleux virement pour mettre le cap vers Gijon, tribord amure, et faire des sauts de vague à environ 10 nœuds de moyenne, arrimés à la barre de leur Figaro Bénéteau. Autant dire que les organismes, après plus d’un jour et demi de mer sont solidement entamés, tandis que le matériel souffre également. Après Erwan Tabarly (casse de barre de flèche bâbord), arrivé dans la nuit aux Sables d’Olonne, Damien Guillou (Domino’s Pizza) et Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire) ont annoncé vers minuit à la direction de course qu’ils abandonnaient pour cause de grand-voile déchirée et qu’ils mettaient le cap également vers le port vendéen, qu’ils devraient rallier dans la matinée. Une avarie également survenue à bord de Lorientreprendre de Yannig Livory, qui a de son côté pris le parti de garder le cap vers Gijon, sous solent seul, et devrait terminer au moteur quand la situation se calmera dans la journée de mardi. De son côté Jérémie Beyou (Charal) a perdu son solent et avance sous grand-voile seule vers l’Espagne.

S’ils sont avant tout concentrés sur leur sécurité et celle de leur bateau, les skippers n’en restent pas moins en course et mardi au petit matin, alors que le jour se lève, c’est Adrien Hardy (Agir Recouvrement) qui mène les débats, avec 2 milles d’avance sur Nicolas Lunven (Generali) et Sébastien Simon (Bretagne-CMB Performance), 2,5 sur Charlie Dalin (Skipper 2015), revenu comme une balle, 3,5 sur Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir), tandis qu’Eric Péron (Finistère Mer Vent) a choisi une route décalée, sous le vent de la tête flotte. La situation, si elle reste compliquée avec des vents de 35 nœuds et une mer forte, devrait progressivement se calmer dans la matinée, les premiers étant attendus en début de nuit à Gijon. Où les attend un repos bien mérité…




 

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