CES2019 Episode 1 : qu’est-ce que le CES pour une start-up ? de @MichaGUERIN @iborrasophie1 @MakidooApp @StreetcoApp @Evone_shoes
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Article N°22329

CES2019 Episode 1 : qu’est-ce que le CES pour une start-up ? de @MichaGUERIN @iborrasophie1 @MakidooApp @StreetcoApp @Evone_shoes

Le CES 2019 vu du dedans
437 entreprises françaises exposaient d’une manière ou d’une autre au Consumer Electronic Show cette année. D’après Olivier Ezratty, dans son fameux rapport annuel, cette présence a atteint un niveau jamais vu, et l’on aurait peut-être atteint un pic ; il pronostique même une stabilisation voire une légère décroissance en nombre, et un saut qualitatif.
 
Mais, si venir en nombre répond sans doute à des impératifs politiques et d’image, concrètement à quoi cela peut-il bien servir d’aller au CES lorsqu’on est une jeune entreprise en démarrage (aka start-up) ?

Après deux années de FrenchTech Pride, on constate le grand retour du French Bashing. Pour ma part, pour mon premier CES ( CES 2019, mon tour d'horizon), j’ai profité de ma présence sur place pour échanger avec des jeunes pousses aux produits et services plus ou moins matures.

J’ai aussi interrogé des participants de 2016 et 2018, pour avoir une sorte de droit de suite.

Et j’ai aussi recueilli les points de vue de visiteurs professionnels, venus en quelque sorte faire leur marché.

 
Que représente le CES pour une start-up ou une entreprise plus établie ? Pourquoi y aller ? Quels objectifs et quelles ambitions ? Et bien sûr, quel bilan? Car au-delà de l’image donnée par la (les) présence (s) française (s), c’est bien l’intérêt des acteurs et participants qui me semble important. Alors le CES vu du dedans, ça donne quoi ? Série en 4 épisodes, à partir des témoignages recueillis pendant et après le CES.

 


 
Le CES, c’est le plus grand salon de la Tech mondiale, c’est 182.000 visiteurs, plus de 4 400 entreprises exposantes,  dont 1 200 start-up. Et La FrenchTech est toujours présente et en force au CES de Las Vegas avec plus de 400 start-up. Mais pour nos participants, c’est un peu plus qu’une litanie de chiffres.
 

 


 
Arthur Alba, Cofondateur de Street-co, le Waze des personnes à mobilité réduite, passionné par les nouvelles technologies, rêvait de participer au CES en tant que visiteur. Alors, «y aller avec une entreprise que j'ai créé c'était juste inimaginable et du coup une immense fierté».

















Sophie Comte CEO de Makidoo, solution de montage video, précise : «  Le CES est le plus grand salon au monde consacré à l’innovation technologique. C’est une vitrine internationale incroyable pour une start-up qui souhaite faire connaitre son produit. C’est aussi une aventure humaine, 4 jours pleins où l’on rencontre beaucoup de monde et où l’on vit le temps plus intensément qu’ailleurs. » Personnellement je ne peux qu’y souscrire, ayant vécu cette aventure au plus près des équipes de Makidoo.












Franck Cherel, Président de E-vone, la chaussure connectée des Séniors, aborde le CES comme une formidable chambre d'échos permettant de parler à la terre entière : « c'est l'occasion de créer un réseau et aussi de montrer l'intérêt de notre projet en interne, au sein du Groupe Eram». Il utilise ainsi une expression bien imagée: un « crash test grandeur planétaire ».
















Pour Claude Terosier, fondatrice de Magic Makers, ateliers pour apprendre à coder aux enfants, depuis la visite de la ministre chargée de l’Innovation et de l’Économie numérique, Fleur Pellerin, en 2014, et celle d’Emmanuel Macron il y a deux ans, le CES est devenu « le meilleur endroit… où rencontrer des Français ». Au-delà, pour elle, «le CES est le plus gros salon du monde, où l’on voit se dessiner l'avenir de la technologie pour tous ».











Cette vision est partagée par les professionnels qui viennent au CES pour y trouver partenaires et / ou idées. Ainsi Celine Ballade, responsable du développement commercial de Créatique Automotive & Industry, producteur français de cartes électroniques et de systèmes de contrôles et de pilotage pour l’automobile et l’industrie, estime que « c’est l’endroit où il faut être pour les sociétés innovantes qui souhaitent accompagner d’autres sociétés innovantes et être en veille sur les technologies de demain ».

















Sophie Iborra, Directrice Communication Free Lance, en charge des forums nationaux pour l’innovation pour Le Point Futurapolis et Futurapolis Santé , le CES est aussi le rendez-vous mondial de l’innovation, « l’occasion de pouvoir plonger au coeur de l’univers de la Tech, en découvrant les nouvelles tendances, et en ayant l’opportunité de rencontrer des entrepreneurs venus du monde entier ». En ce sens, le CES c’est l’occasion de pouvoir faire un état des lieux à un instant T de l’avancée des nouvelles technologies en France, et paradoxalement, rencontrer l'eco-systeme  innovations ainsi que des start-up françaises et de montrer nos savoir -faire.
 





 
 
Tristan Piron, ambassadeur Numérique de l’Ouest (#westcoasteffect) insiste sur cette présence française, qui, selon lui, a encore des marges de progrès pour transformer nos start-up en Licornes, européennes capables de passer d’un étage, celui de l’Eureka Park aux exposants d’importances sur le Sand comme Microej ». Pour Tristan, « le CES permet de confirmer les tendances, au-delà de la technologie, des organisations de travail ou des stratégies d’entreprises avec un monde orienté B to B to C (du fabriquant aux utilisateurs). La frontière technologique ou marketing d’un secteur est une perception faussée de ce qui se joue. Il y a plusieurs exemples comme avec l’#IA et les assistants vocaux (…). L’an passé, nous avions les approches des électroménagers (LG, Samsung …) ou des présentations de voitures/salon pour offrir les services de la smarthome ou de la smartcity. En 2019, le CES Unveiled de Paris s’est tenu lors du Mondial de l’Auto et les constructeurs de motos ou d’automobiles ont lancé des modèles pendant le CES (Mercedes, BMW et sa moto autonome ou Harley-Davison et sa Line Wire).
 
Les anciens participants partagent eux aussi cet attrait du CES. Pour Emmanuel Moyrand, fondateur de Monuma, l’expertise dans votre poche, y aller était une évidence, pour se frotter aux plus grands et aux start-up de la French Tech. «Lors du concours du pitch des 324 start-up French Tech, Monuma n’avait en fait quasiment  aucune chance et pourtant, on a fini 3éme ». Pour lui, le CES c’était comme déambuler dans le supermarché des innovations pendant une semaine : « rencontrer toutes les start-up, recevoir sur notre petit stand des curieux comme des gros clients ; se frotter à ce bain d'innovation et apprendre des concurrents, et bien sûr, trouver des partenariats… »

Pour Christel Le Coq, fondatrice de B-Sensory, une start-up de la Sex Tech For Good, aller à Las Vegas au départ, c’était une sorte de rêve. «Nous avions démarré le projet en novembre 2014 en nous fixant comme objectif d’être au CES 2016. Partir à Vegas pour présenter un nouveau produit, c’était un challenge très motivant pour toute l’équipe. Et nous avons réussi ! Nous avons même décroché un Award, ce qui était inespéré et qui a tout changé en terme de visibilité ».

Ainsi, le CES, plus qu’un but, c’est un chemin, celui qui permet de sortir d’un hexagone peut-être trop timoré pour se confronter au gigantisme américain, au côté entertainment, au côté show (le S du CES). Chacun de nos interlocuteurs a suivi son propre chemin. Lequel ? C’est à découvrir dans l’Episode 2 : pourquoi aller au CES de Las Vegas ?
 

Mickael GUERIN

Lien :https://www.linkedin.com/in/micka%C3%ABl-guerin-56a9b63b/

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