Conférence inaugurale du congrès de l’OLPED: Exposé du Dr Alfred Dan Moussa
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Article N°18370

Conférence inaugurale du congrès de l’OLPED: Exposé du Dr Alfred Dan Moussa

« La liberté de la presse, l’éthique et la déontologie journalistique dans les curricula des instituts et universités d’enseignement du journalisme ».

Nous passons d’un colloque à un congrès. Ce colloque et ce congrès ont en commun d’être organisés par l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie.

Permettez que je salue le Bureau exécutif et le Comité d’organisation de l’OLPED, ainsi que le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse, pour l’occasion qu’ils nous donnent d’échanger sur le journalisme.

Permettez que je salue également tous les conférenciers du colloque qui nous ont enrichis de leurs contributions :
  • François Awoudo Koffi, Consultant en médias et processus électoraux, du Bénin ;
  • Ibrahim Sy Savané, ancien ministre, Président de la HACA, représenté par l’un de ses collaborateurs, M. Traoré;
  • Séry Bailly, ancien ministre, Professeur Titulaire des Universités, écrivain ;
  • Ibrahim Koné, journaliste, Médiateur éditorial de la RTI.
« La liberté de la presse, l’éthique et la déontologie journalistique dans les curricula des instituts et universités d’enseignement du journalisme », tel est le thème qui a été soumis à notre appréciation.

Vous avez bien compris. Il s’agit de « la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie journalistique dans les curricula des instituts et universités d’enseignement du journalisme ».

Nous sommes d’accord, à première analyse, qu’il est étonnant de parler de programme universitaire ou de grande école, à une assemblée, non pas d’étudiants, mais à une assemblée de journalistes déjà dans la vie active. 

Le sujet du jour semble faire de vous, confrères et consœurs, des étudiants en journalisme, même s’il est vrai que je reconnais des visages qui, par humilité et par volonté de renforcer leurs capacités, retournent à l’école de journalisme et reçoivent des enseignements, de 18 h à 20 h, chaque jour. Je salue, en passant, le courage de ces personnes, journalistes le jour, étudiants en journalisme la nuit.

En quoi êtes-vous intéressés par ce sujet qui ouvre les discussions du congrès extraordinaire de l’OLPED ?

Qu’avons-nous en commun avec les étudiants de l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication, ISTC Polytechnique ? Qu’avons-nous en commun avec les étudiants de l’Institut Supérieur de Communication de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, ISCOM-UCAO ? Qu’avons-nous en commun avec les étudiants des écoles francophones de journalisme regroupées au sein d’un réseau, Réseau Théophraste ?

Je vous propose d’accepter le cheminement suivant :
  1. Une brève présentation de l’ISTC Polytechnique
  2. La déontologie sans frontières
  3. La déontologie dans les salles de cours
  4. La déontologie, de 2017 à l’horizon 2020.
Pour la formation des professionnels de l’information et de la communication, la Côte d’Ivoire a imaginé et mis en place respectivement
  • le Centre de Formation  Professionnelle,
  • le Studio Ecole de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne,
  • le Centre de Production des Actualités Audiovisuelles et du Perfectionnement Permanent.
En plus de la formation dispensée dans ces écoles, la Côte d’Ivoire envoyait certains Ivoiriens
  • à Dakar,
  • à Tunis,
  • à Paris,
  • à Lille,
  • à Bry-Sur-Marne,
  • à Bordeaux,
  • à Marseille.
La dernière vague d’Ivoiriens envoyés à l’étranger a embarqué en 1980. Et puis, plus rien. Et puis, plus personne.

En raison de la crise économique, de l’avènement du multipartisme et des ressources humaines en présence, la Côte d’Ivoire décide d’assurer, sur place, la formation professionnelle en sciences et techniques de l’information et de la communication.

L’ISTC voit le jour le 22 juillet 1992 et accueille ses premiers étudiants ivoiriens et africains. Hommage à Joseph Koudougnon, journaliste, premier Directeur de l’Institut.

En 2010, l’ISTC épouse le système Licence Master Doctorat qui permet la mobilité des diplômés.
En 2015, la Côte d’Ivoire décide de donner le statut d’établissement  polytechnique à l’ISTC :
  • les cinq filières sont érigées en écoles : école de journalisme, école de production audiovisuelle, école de marketing publicité, école de télécommunications et de technologies de l’audiovisuel, école des arts et images numériques ;
  • la commission consultative de gestion de 8 membres devient un conseil de gestion de 12 membres ;
  • un conseil scientifique et pédagogique de 11 membres voit le jour ;
  • une direction générale et des directions centrales sont autorisées.
La première promotion de l’Institut comprenait 32 étudiants. Vingt-cinq ans plus tard, l’effectif comprend 800 étudiants : les 2/3 en cours du jour, le 1/3 en cours du soir.

Les plus nombreux sont en formation initiale, avec une moyenne d’âge de 17 ans, tous bacheliers, là où leurs parents décrochaient le bac à 21 ans.

Certains d’entre eux rêvent de devenir des journalistes, dans un environnement où la profession est vilipendée, dans un environnement où les journaux, les radios, les télévisions qui se libéralisent sont aussi nombreux que les ordinateurs, les tablettes et les smartphones auxquels ils sont connectés presqu’en permanence.

Comment les intéresser à l’apprentissage du métier auquel ils rêvent ?
Comment les intéresser à la déontologie, à l’éthique, à la liberté de la presse ?
 
Nous en arrivons à la deuxième partie de notre exposé : La déontologie sans frontières
 
La question de la déontologie ne tombe pas, dans nos rédactions, comme un cheveu sur la soupe.
L’enseignement de la déontologie part de l’école, pour atteindre les rédactions.

La question de la déontologie du journalisme est présente dans les recherches.

La question de la déontologie du journalisme est présente partout où se pratique le journalisme, partout où le droit du public à l’information est reconnu comme un droit fondamental.

La question de la déontologie du journalisme est présente dans le fichier de toutes les organisations professionnelles internationales dont l’Union Internationale de la Presse Francophone, la Fédération Internationale des Journalistes.
 
La question de la déontologie est présente dans le fichier de toutes les organisations et institutions internationales : l’ONU et ses différentes agences dont l’UNESCO, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international. Nous en passons.

La Côte d’Ivoire fait partie du monde, un monde dont les écoles de journalisme, les instances d’autorégulation, les autorités de régulation travaillent à faire épouser aux rédactions et à leurs animateurs, la pratique, la bonne pratique de la déontologie, de l’éthique et de la liberté de la presse. 

Après avoir ainsi présenté l’intérêt que représentent la déontologie du journalisme, l’éthique appliquée au journalisme, à travers le monde, dans ses différentes composantes, nous en arrivons à la troisième partie.

La déontologie dans les salles de classe

Chers journalistes professionnels, la déontologie est enseignée dans les écoles professionnelles, dont l’Ecole de Journalisme de l’ISTC Polytechnique dirigée par Mme Gomet, en mission dès demain en Inde, ce qui explique son absence à ce rendez-vous auquel elle a été conviée.

La déontologie, qui se conjugue avec l’éthique, est une discipline à part entière, en théorie comme en pratique. C’est une matière aussi importante que l’écriture journalistique, les genres journalistiques, le reportage, l’enquête, l’interview, la diction, le carrefour d’actualité. Nous en passons. L’enseignement de l’éthique et de la déontologie suit le cheminement presque toujours le même, sous tous les cieux. En effet, la pédagogie de l’enseignement du journalisme comprend les étapes suivantes :
  1. Quel est le Nom de l’établissement qui dispense le cours d’éthique et de déontologie du journalisme. L’école de journalisme de l’ISTC Polytechnique l’enseigne au même titre que les autres écoles de journalisme, à travers le monde.
  2. Quel est le Nom de l’enseignant, ou des enseignants, qui partage ses connaissances et sa pratique de la déontologie du journalisme. Il y a le cours dédié à l’éthique et à la déontologie et les autres enseignements qui prolongent le cours d’éthique et de déontologie. C’est le lieu de saluer les professionnels, membres du corps enseignant de l’ISTC Polytechnique, présents à ce congrès : Mme Marie-Paule Abo Djédjé ; Mme Marie-Laure Zakry ; Dr Yao Rémi ; MM. Ibrahim Koné, Zébi Grokou ; Zio Moussa ; Koné Kinabari, Sewa Roland Clovis et Tahirou Koné.
  3. Quelle est la Langue d’enseignement du cours d’éthique et de déontologie à l’Ecole de journalisme de l’ISTC Polytechnique : le français. Mais, le français n’est pas la seule langue d’enseignement de l’éthique et de la déontologie. On peut en citer bien d’autres : l’espagnol, l’anglais, le portugais, le Russe ...
  4. Quelle est la Durée de l’enseignement.
  5. Quel est le Nombre de crédits accordés à l’enseignement de la déontologie.
  6. Comment se présente la Bibliographie indicative relative à l’enseignement de la déontologie.
  7. Quelles sont les Lectures recommandées, en matière de déontologie.
  8. Qu’est-ce qui doit figurer sur le tableau des Essais de définition dans le cours d’éthique et de déontologie : déontologie, éthique, ligne éditoriale, lois sur les médias. Je représente presque toujours les balises du métier  par une figure géométrique qu’on appelle le carré... La superficie de ce carré est assez suffisante pour permettre la pratique du métier.
  9. Quels sont les Objectifs de l’enseignement de la déontologie du journalisme.
  10. Comment se présente le Plan du cours de déontologie du journalisme.
  11. Quelle est la Description de l’enseignement de la déontologie du journalisme. Chaque cours a une progression qui est indiquée par l’enseignant et qui est connue des étudiants.
  12. De l’auto-régulation à la régulation de la pratique du journalisme : comment se présente le tableau des réalités du terrain à travers les communiqués de l’OLPED, du CNP et une revue de presse. 
  13. Du Contrôle des connaissances en déontologie du journalisme.
 
Le cours d’éthique et de déontologie est terminé. Mais une fois sorti diplômé de l’Ecole de journalisme de l’ISTC Polytechnique, comment le jeune journaliste est accueilli dans les rédactions ?
 
Mesdames, Messieurs,
 
Vous pouvez partir de la Côte d’Ivoire, en croyant que c’est la meilleure manière d’échapper à la déontologie du journalisme. Vous irez rencontrer Dame déontologie à l’autre bout du monde.
Alors, nous devons opérer le choix :
  • ou bien, nous prenons notre courage à deux mains et nous sortons du métier, le journalisme ;
  • ou bien, nous faisons du journalisme notre métier et nous nous engageons à respecter la déontologie et l’éthique du journalisme.
Ce sont les règles qui font le métier. Il n’y a pas le journalisme d’un côté, et les règles du journalisme de l’autre côté. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel vous le dira, le Conseil de Presse du Québec vous le dira, l’Ombudsman de Radio-Canada vous le dira, le Médiateur de la RTI vous l’a dit hier.
 
Nous en arrivons à la 4ème et dernière partie de notre exposé :
L’éthique et la déontologie : De 2017 à l’horizon 2020
 
Les journalistes vivent le congrès de l’OLPED, comme le PDCI et le RDR s’apprêtent à vivre leurs congrès. 
 
Les journalistes ivoiriens doivent sortir de ce congrès avec beaucoup de respect et de considération pour eux-mêmes. Les journalistes ivoiriens doivent sortir de ce congrès avec beaucoup de dignité.

Le monde attend de juger les médias ivoiriens à travers une et une seule question judicieuse: les journaux ivoiriens, les radios ivoiriennes, les télévisions ivoiriennes et la presse en ligne ont-ils mûri, et sont-ils, par conséquent, devenus des médias professionnels ?

Cette question appartient aux observateurs de la presse ivoirienne. Mais, la réponse à cette question viendra des journalistes ivoiriens eux-mêmes. La réponse viendra de la manière avec laquelle les journalistes ivoiriens vont couvrir l’actualité politique ivoirienne de 2017, de 2018, de 2019, de 2020 et de 2021.  Revue de presse : la Une de cinq journaux de juin à août 2017.



Dr Alfred Dan Moussa
PCA sortant de l'OLPED
Directeur général de l'ISTC-Polytechnique

 

Secretariat OLPED

Lien :http://greateventtv.com/

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