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| Brest | Voile | BREST ATLANTIQUES 2019  Vu 151562 fois
Article N°23495

''Brest-Atlantiques-2019 '' Langueurs atlantiques…en cette 21ème journée de course @Batlantiques @GitanaTeam @trimaranMACIF@TeamActualeader #Smartrezo

Après trois semaines de course sur « Brest Atlantiques », les journées se suivent et se ressemblent pour les deux bateaux de tête, le Maxi Edmond de Rothschild et Actual Leader, qui progressent à vitesse modérée vers l’équateur. De son côté, le trimaran MACIF, parti dimanche dans l’ouest, s’apprête à accélérer et sans doute à reprendre du terrain à ses concurrents. Reste à savoir combien…

Après une traversée Rio-Le Cap riche en rebondissements et une remontée des côtes namibiennes qui aura offert à ceux qui s’en sont rapprochés des images inoubliables, à ranger dans le « best of » de leurs carnets de bord, une certaine monotonie s’est installée sur « Brest Atlantiques » depuis dimanche. En particulier pour les deux bateaux installés aux deux premières places, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier) et Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), dont la progression vers le nord est ralentie par des vents faibles (8-10 nœuds moyens), d’où des vitesses assez inhabituelles pour ces bêtes de course (16.7 nœuds de moyenne sur 24 heures pour le premier, 9.6 pour le second, pointé à 415 milles de son rival ce mardi à 16h).

Dans son message du jour, le media man d’Actual Leader, Ronan Gladu, ne cache pas une certaine envie d’en finir au plus vite avec ce train-train atlantique : « Nous sommes en train de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène par le nord, c’est laborieux. Les fichiers météo sont uniformes et donnent 10-12 nœuds de vent dans toute la zone, mais sur le terrain, c’est différent : très instable. Le vent est souvent plus faible que prévu, surtout dans « les molles », du coup, sous certains nuages, on se retrouve dans des trous d’air, où il n’y plus que 2-3 nœuds de vent. Et la pétole, c’est déjà pas « fun » sur un voilier à taille humaine, mais alors sur un Ultim ! Nous avons encore minimum 48 heures à avancer comme ça. »

« C’est monotone, oui, reconnaît de son côté Franck Cammas dans une vidéo tournée par le media man Yann Riou, mais parfois, ça fait du bien d’avoir des journées sans manœuvres, où on peut checker le bateau et bricoler avant d’attaquer l’hémisphère Nord. C’est vrai que l’équateur nous paraît long à franchir, mais en même temps, on vient de loin, de Cape Town, ce n’est pas la porte à côté. » Le Maxi Edmond de Rothschild a toutefois empanné dans la matinée pour faire un bord vers le Brésil afin de se positionner avec le meilleur angle possible par rapport à l’alizé de sud-est et achever, enfin à bonne vitesse, la montée vers l’équateur.


Photo : Ronan Gladu/Actual Leader
Sauf gros rebondissement, il devrait croiser devant le trimaran MACIF qui, de son côté, va traverser dans les heures qui viennent un front peu actif, derrière lequel il trouvera des vents de sud, puis de sud-est, qui lui permettront lui aussi d’infléchir sa trajectoire vers le nord et de se lancer dans une cavalcade au reaching (vent de travers), avec l’espoir, partagé par ses deux skippers, de revenir, si ce n’est sur le Maxi Edmond de Rothschild, au moins sur Actual Leader. « Quand on regarde la progression d'Actual, on voit qu'ils vont un peu moins vite par rapport à ce qu'on avait imaginé, c'est plutôt une bonne chose », a ainsi confié Gwénolé Gahinet au media man Jérémie Eloy, François Gabart ajoutant : « On avance plus vite que les routages, c'est plutôt chouette. » Et ça va rendre les prochains jours palpitants…
 


Mot du bord-Actual Leader : "Ils empannent comme sur un Hobie 16 ! "

Photo : Ronan Gladu/Actual Leader
Voici le mot du bord envoyé ce mardi 26 novembre par Ronan Gladu, media man à bord d'Actual Leader, qui poursuit sa remontée vers l'équateur.

"Nous sommes en train de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène par le nord, et c’est laborieux. Moi, je trouve ça dur psychologiquement d’avancer si lentement, et parfois dans la mauvaise direction. Mais Yves & Alex sont sereins : « On savait dans quoi on s’embarquait » en choisissant cette route.
Et c’est une nouvelle aventure, cette route ! Les fichiers météo sont uniformes et donnent 10-12 noeuds de vent dans toute la zone. Mais sur le terrain, c’est différent : très instable. En Bretagne, lors d’une dépression, j’ai souvent fait l’expérience, entre les prévisions et la réalité, le vent est souvent plus fort, surtout dans les risées. En fait, dans un anticyclone, c’est l’exact opposé : le vent est souvent plus faible que prévu, surtout dans « les molles ». Du coup, sous certains nuages, on se retrouve dans des trous d’air, où il n’y plus que 2-3 noeuds de vent.

Et la pétole, c’est déjà pas « le fun » sur un voilier à taille humaine, mais alors sur un Ultim… ! Entre les coques qui tapent, comme mortes, sous l’effet de la houle, mais surtout des voiles en composite de plus de 300 kilos chacune qui faseyent : c’est l’horreur ! Heureusement, le moindre souffle d’air relance la machine, avec le mât qui culmine à 37m de haut ! Tous les appendices qui peuvent être sortis de l’eau sont relevés, et nous avons en moyenne 8 noeuds de vent, ce qui nous fait évoluer de 5 à 18 noeuds de vitesse, mais pas toujours dans la bonne direction !

Vu que la météo ne reflète plus la réalité du plan d’eau, tout comme la plupart des indicateurs de vent à bord, Yves et Alex barrent beaucoup en observant le plan d’eau et les voiles, à l’ancienne ! La mer, chaque nuage, sont analysés par l’expérience des marins. Dans ces conditions, avec les répétitions qui s’accumulent, ils empannent comme sur un Hobie 16 ! Une vraie chorégraphie, à chercher la moindre risée. Mais ils ont besoin d’être deux à la manœuvre, ce qui n’est pas de tout repos, vu le rythme des empannages !

Nous avons encore minimum 48 heures à avancer comme ça. Pendant ce temps, Macif cavale vers l’ouest. Qui sera gagnant dans cette lutte du contournement de l’anticyclone ? Gitana, c’est évident : ils ne vont pas tarder à rentrer dans les alizés : ça va faire mal ! En tout cas sur Actual Leader, le combat de longue haleine continue, les mecs ne lâchent rien : chaque souffle de vent est exploité à son maximum ! "


François Gabart : "So far, so good..."

Photo : Jérémie Eloy/Macif

Dans une vidéo envoyée par Jérémie Eloy, le media man du trimaran MACIF, François Gabart et Gwénolé Gahinet sont revenus sur leurs dernières heures de navigation en Atlantique Sud et sur leur option à l'ouest, qui devrait leur permettre prochainement de combler une partie de leur retard sur les deux bateaux de tête de Brest Atlantiques.

François Gabart : "La nuit n'a pas été facile, nous avons certes eu des vents moyens un peu plus forts que la "prévi", mais par contre hyper instables, on a eu des bascules à 90 degrés, ce n'est pas hyper confortable, car c'est difficile d'avoir une bonne vitesse moyenne quand ça bouge autant, on fait un peu des zigzags, avec les voiles qu'on a. Mais on avance plus vite que les routages, c'est plutôt chouette. So far, so good, on pourrait dire..."

Gwénolé Gahinet : "On a retrouvé du vent, on est contents, ça avance bien et dans la bonne direction. Et quand on regarde la progression d'Actual, on voit qu'ils vont un peu moins vite par rapport à ce qu'on avait imaginé, c'est plutôt une bonne chose."


MACIF s’entête, le Maxi Edmond de Rothschild creuse
Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA

Depuis dimanche, le trimaran MACIF suit une route à l’ouest toute, jugée lundi « plus rapide mais plus compliquée » par François Gabart, qui, avec son co-skipper Gwénolé Gahinet, devrait traverser avant minuit un front avec du vent plus fort et plus serré. Les deux skippers en seront sans doute quittes pour quelques manœuvres avant de récupérer un vent de sud, qui va peu à peu adonner pour se transformer en alizé de sud-est de 15-18 nœuds. Ce qui devrait leur permettre d’ici mercredi de nettement accélérer et de faire enfin route vers l’équateur.

Leur retard, important ce mardi matin au classement de 8h (889 milles), sur le Maxi Edmond de Rothschild, devrait alors fondre à vue d’œil, même si le leadership de ce dernier ne semble pour l’instant mas menacé. Franck Cammas et Charles Caudrelier poursuivent de leur côté leur progression vers l’équateur dans un vent faible de sud-sud-est (20 nœuds de vitesse moyenne sur les 24 dernières heures pour eux) qui va les obliger à effectuer quelques empannages. Reste qu’ils ne cessent de creuser l’écart sur leur poursuivant immédiat, Actual Leader : de 412 milles au classement de 8h, leur avance devrait encore croître dans la journée, Yves Le Blevec/Alex Pella étant contraints de faire des petits contre-bords vers l’ouest pour se recaler sur la route optimale.

 


 

 


Brest-Atlantiques

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