A Paris, Nantes et Lyon, des policiers exaspérés dénoncent un manque crucial de moyens. Qu’il s’agisse des masques de protection ou des tests, la plupart disent avoir recours au système D.
Bien qu’ils s’accordent à dire que la priorité doit être réservée aux personnels soignants, ils déplorent une situation qui met en évidence le manque de reconnaissance et d’efficacité de leur hiérarchie. Lorsqu’au mieux ils ont été dotés de masques, il s’agit de « fonds de tiroirs émanant de la direction » explique, dépité, Laurent, officier de police à Nantes depuis 15 ans. A Lyon, « la direction a fourni des masques FFP2 dont la plupart sont périmés depuis 5 ou 6 ans. Leur joint n’est pas étanche » raconte également Arthur, en poste dans l’agglomération. Pierre, qui officie à Paris depuis trois ans, affirme : « les policiers n’ont quasiment rien pour se protéger lors de leurs interventions ». Arthur partage son incompréhension face au discours irrationnel de sa hiérarchie : « On nous a dit de ne pas porter de masque afin de ne pas affoler les gens sur la voie publique ou au sein même du commissariat (...). S’agissant d’un lieu fermé avec beaucoup de passage, un collègue de l’accueil souhaitait en porter un, ce qui lui a d’abord été refusé. Il a fallu batailler avec le chef de service pour qu’il y ait un assouplissement des instructions à ce sujet ». (...)
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