Un futur plus que parfait, de François-Henri Soulié
Pays de la Loire
S'identifier
Changer de territoire
 Menu
ArticlesWebTvAnnuaire
| France | Lettre | Divers  Vu 37000 fois
Article N°19191

Un futur plus que parfait, de François-Henri Soulié


Une filiation avec la veine policière française de la fin du XIXème, celle des Leblanc, Leroux et autres Rouletabille et Fantomas...

Chez François-Henri Soulié, les intrigues commencent toujours sur le mode super-cool. Mais ça ne dure pas. Tant mieux ! Le lecteur enfourche rapidement, à l’instar du héros, une véloce Morini pour s’embarquer, cheveux au vent, dans une histoire à maints tiroirs. Ainsi, dans Un futur plus que parfait, on retrouve Skander Corsaro, jeune journaliste au Courrier du Sud-Ouest, déjà rencontré pour notre plus grand bonheur dans Il n’y a pas de passé simple. Dans Un futur plus que parfait, voilà donc au tout début de notre histoire un Skander enquêtant sur la découverte d’une Vénus, vieille de 15 000 ans, sur laquelle il doit plancher pour faire un papier. La disparition d’une gamine, qu’il a pris en stop, va le pousser comme d’hab à mettre le nez où il ne faudrait pas. Tout ça situé à Mont-Rouquel, village paumé dans les contreforts du Massif Central. Très vite, au fil du récit, lancé comme un rapide deux-roues, on retrouve la verve, le verbe coloré, succulent de Soulié. Son ton jubilatoire. Et son bonheur toujours intact, renouvelé de camper moult personnages, aussi inoubliables que pittoresques : la Baronne, la Môme-écureuil, Guiguite et Auguste, l’Indien, Klimbert et la sainte famille, Félix le philosophe (mais pas que), le Pasteur Jean… j’en passe et des meilleurs ! Ce petit monde est regardé sans concessions mais aussi avec l'œil bienveillant, propre à Soulié, porté sur les travers humains. Autour de Corsaro, il y a bien sûr sa garde rapprochée : Tonio, l’inénarrable ami, la mère de l’enquêteur, ébouriffante de santé, le poisson jaune Blb, étiqueté comme poisson rouge à son achat, et le bonhomme rédac-chef, le père Béber. Des personnages que désormais on prend pour des amis. L’intrigue à rebondissements multiples ne peut bien sûr être dévoilée ici. Au seul lecteur d’en découvrir tous les arcanes ! A un endroit du livre, Soulié lève le voile. Une référence marquée à L’aiguille creuse, une aventure d’Arsène Lupin que j’adore, semble corroborer ce que j’avais senti en découvrant Il n’y a pas de passé simple : sa filiation avec la veine policière française de la fin du XIXème, celle des Leblanc, Leroux et autres Rouletabille et Fantomas. Une belle lignée où le narquois et l’ironique convoquent une malice débonnaire à la Eco. Un plaisir de lecture à savourer au coin du feu, ou dans une grotte, l’été venu. En attendant la suite des aventures de Skander Corsaro qui, m’a-t-on dit, devrait bientôt paraître, l’auteur n’ayant pas les deux pieds dans le même... soulier !

Yves CARCHON

  • 0
    • j'aime
    • Qui aime ça ? »
  • 0
    • je n'aime pas
    • Qui n'aime pas ça ? »
  •  
 

Réagissez, commentez !

  • Aucun commentaire pour l'instant
rechercher un article, une vidéo...
Rechercher un TERRITOIRE ou un BLOG