Face à l’ampleur des réorientations nécessaires, nous devons repenser nos modèles au-delà de la simple optimisation technique.
La transition écologique est notre horizon incontournable, mais nous constatons avec le temps que la dégradation continue de notre environnement nous oblige à admettre qu’elle sait mieux décrire son but que son chemin.
La transition numérique est notre quotidien, c’est le point commun de la plupart des transformations dont nous sommes les acteurs, mais nous sommes encore bien loin des objectifs collectifs et participatifs.
L’une a le but et l’autre le chemin : chacune des deux transitions a besoin de l’autre!
Et pourtant nous pouvons constater que leurs acteurs évoluent trop souvent dans des sphères isolées, sans réaliser la puissance transformatrice qu’aurait leurs convergences.
Face à l’urgence
climatique qui est sans doute l’un des aspects les plus dévastateurs que l’humanité a franchi ou s’apprête à franchir (biodiversité, acidification des océans...), nous devons repenser nos modèles.
La convergence des transitions
écologique et
numérique ne peut se limiter qu’à des solutions purement techniques en termes d’optimisation, d’efficience, voire de substitution de ressources.
Ces solutions sont certes nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes pour renverser la
donne !
Ces réorientations nécessaires appellent bien à une véritable transformation du système, avec un changement de nos modes de
consommation, de production et de vie dans l’objectif de tendre vers des économies plus
ambitieuses et donc plus
durables dans le temps.
Au service de ces réorientations dont nous serions tous les acteurs, le
numérique sera bien plus qu’un simple
outil technique.
Il pourra être utilisé pour développer de nouvelles façons de
travailler, de
penser de
connaître et d
’agir.
Il sera l’outil qui permettra d’appuyer des formes novatrices et puissantes de participation, de mobilisation et d’action
collective.
Il rendra possible des
collaborations inédites, de nouvelles formes d’échanges et de partages ainsi qu’une
articulation plus agile entre tous les acteurs du
territoire mais également entre chaque
système.
Nous pourrons
imaginer un passage plus facile de l’idée à sa réalisation, une émergence d’
alternatives concrètes ainsi que la mutualisation des expériences réussies ou ratées.
Le
numérique au service de l’écologie ne se contentera plus de réduire sa propre empreinte écologique, même si c’est bien sûr nécessaire: il intégrera l’
écologie dans toutes ses perspectives de développement, et il cherchera délibérément à accélérer la transformation écologique des filières et des systèmes qu’il outillera.
Ainsi, le
numérique pourra et devra contribuer à mesurer autrement la richesse, mieux orienter les activités humaines, à organiser le partage et la mutualisation des ressources, à réorganiser des secteurs entiers autour de ressources
renouvelables, à s’orienter au mieux vers des circuits courts ou “circulaires” et à développer d’autres imaginaires que celui de la
consommation...
( Source Transitions2 - Transitions au carré )
http://www.transitions2.net/catalogue/view/709/appel-a-engagements-transitions-au-carre
Tony Canadas