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Article N°18526
Toulouse 21 septembre 2001 10h17
Un bruit sourd accompagné d'un vibration du sol puis une énorme déflagration qui me fait instinctivement baisser la tête tant je pense que l'explosion vient de se produire au sein même de l'établissement toulousain où je travaille alors.
S'enchaîne alors sans pause, la gestion de l'évacuation des élèves et des adultes que l'on regroupe dans la cour sans savoir ce qui s'est effectivement passé.
La vue d'un petit morceau du nuage orange qui a survolé Toulouse me met sur la voie de l'explosion de "l'Onia" comme tous les toulousains appellent encore le site de l'usine AZF aux portes de la ville.
Il faut rassurer les enfants, acceuillir des parents affolés et gérer la désorganisation générale provoquée par l'embouteillement des réseaux téléphoniques qui vont empêcher une diffusion fluide des informations fiables et des consignes.
De l'affolement, de la panique, oui mais aussi de la solidarité pour héberger ceux qui n'ont plus ni portes ni fenêtres et le dévouement exemplaire des services publics pour porter secours, aiguiller, soigner et accueillir au mieux.
Une fois chacun en sécurité, j'ai enfin pu prendre la mesure de la catastrophe industrielle, de ses conséquences humaines dramatiques avec les morts mais aussi les blessés et traumatisés sur le long terme.
Le 21 septembre 2001 à 10h17, un moment de mon histoire, un moment de notre histoire...
Olivier FOURNET
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